L'UE dénonce les « provocations » d'Ankara en Méditerranée orientale et renouvelle ses menaces de sanctions

  • AFP
  • parue le

Les dirigeants de l'Union européenne ont dénoncé vendredi les "provocations" de la Turquie en Méditerranée orientale et renouvelé leur menace de sanctions dans les conclusions adoptées lors d'un sommet à Bruxelles.

"Nous déplorons les actions et les provocations unilatérales de la Turquie", a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel à l'issue de la réunion. "Le Conseil européen demande instamment à la Turquie d'inverser ses actions et d'œuvrer à la détente de manière cohérente et soutenue", précise le texte des conclusions.

La discussion avait été réclamée par Athènes et Nicosie. Les autres membres de l'UE leur ont réaffirmé leur soutien, mais leur ont demandé de laisser une chance aux médiations menées auprès d'Ankara. "Nous avons réaffirmé notre volonté de ne céder en rien à ces provocations et nous avons acté que nous reviendrons avec des décisions dans les prochains mois en fonction de l'évolution du comportement de la Turquie", a expliqué le président français Emmanuel Macron lors de son point de presse.

Les dirigeants européens ont rappelé dans leurs conclusions la menace de sanctions formulée si Ankara ne cesse pas ses actions unilatérales. Ils ont condamné vendredi le soutien d'Ankara à la décision des autorités de l'autoproclamée République turque de Chypre-Nord (RTCN) de rouvrir l'accès à la station balnéaire chypriote-grecque de Varosha, interdit par l'armée turque depuis l'invasion du nord de l'île par Ankara il y a 46 ans.

Ils ont également dénoncé le retour du navire d'exploration gazière Oruç Reis au sud de l'île grecque de Kastellorizo, proche des côtes turques, au risque de raviver les tensions avec la Grèce. Ce navire avait été retiré des eaux grecques avant le sommet européen des 1er et 2 octobre.

"Si Ankara poursuit ses actions illégales, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition", avait averti Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à l'issue du sommet début octobre. Des sanctions économiques ont été élaborées et elle sont prêtes à être "utilisées immédiatement", avait-elle assuré.

Les dirigeants européens ont prévu une évaluation de la situation en décembre et les conclusions adoptées vendredi sont une mise en garde à Ankara avec le rappel des résolutions des Nations unies. "Décembre est la date limite à laquelle l'UE doit prendre ses décisions, si la Turquie poursuit des actions unilatérales d'escalade qui violent le droit international", a insisté le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

Commentaires

Denis Gourgouillon

Je vais prendre des sanctions , je vais prendre des sanctions, Comme ils sont fermes nos dirigeants (en parole seulement! ) Contre le découpage de Chypre qu'ont-ils fait rien, Contre la colonisation de certaines parties kurdes de la Syrie Rien. Contre l'intrusion en Lybie rien. Alors Erdogan peut dormir tranquille!!
Ils auraient pu dire au moins que jamais la Turquie ne sera dans l'Europe et arrêter toutes les négos en cours sur l'entrée de la turquie Même pas. Bellamy a proposé d'arrêter de subventionner la Turquie, pas d'écho en Europe
En 1938 les états ont refusé d'intervenir contre Hitler, ce fut beaucoup plus dur après (et encore il y avait les américains. Demain qui nous aidera pour lutter contre les fascistes?

Jm Falla

La Turquie nous tien avec les réfugiés et son appartenance à l'OTAN.
Pour résoudre le problème des réfugiés il faut que les 27 se mettent d'accord sur la répartition des quotas ce qui est loin d'être le cas.
Mettre la Turquie au banc de l'OTAN offrirait à Vladimir Poutine une formidable position de force en Méditerranée et donc directement au coueur de l'Europe car la Turquie n'hésitera pas à se jeter dans les bras de la Russie.

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