L'Union européenne prolonge de six mois les sanctions concernant le conflit en Ukraine

  • AFP
  • parue le

L'Union européenne a prolongé jeudi de six mois les sanctions à l'encontre de responsables russes et ukrainiens pour leur implication présumée dans le conflit à l'est de l'Ukraine.

Le gel des avoirs et l'interdiction de voyager touchent aujourd'hui 170 personnes et 44 "entités", dont des entreprises, des organisations et des partis politiques. Les sanctions individuelles font partie des mesures prises par l'UE pour punir Moscou pour son soutien aux séparatistes pro-russes dans le conflit, qui a commencé début 2014.

Par ailleurs, des sanctions économiques visent depuis cinq ans les secteurs du pétrole, de la défense et des banques russes. Elles avaient été prolongées de six mois en juin dernier. Ces sanctions contre la Russie avaient été imposées par l'UE après que le vol MH17 de Malaysia Airlines a été abattu au-dessus de l'Ukraine en juillet 2014, tuant 298 personnes.

Le conflit entre les combattants soutenus par la Russie et les troupes ukrainiennes a fait plus de 13 000 morts depuis 2014, quand la Russie a annexé la Crimée et que des forces pro-russes dans l'est de l'Ukraine se sont rebellées contre Kiev.

Les relations entre Moscou et Kiev se sont quelque peu détendues dernièrement. Les deux capitales ont procédé le 7 septembre à un échange sans précédent de 70 prisonniers, parmi lesquels le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, dont la libération par les autorités russes était exigée par la communauté internationale, et 24 marins ukrainiens capturés par la Russie au large de la Crimée en novembre 2018. Cet échange a été immédiatement salué par la communauté internationale.

La France a déclaré lundi que le moment était venu de commencer à apaiser les tensions avec la Russie, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, affirmant que l'échange de prisonniers avait ouvert une "fenêtre d'opportunité" pour résoudre le conflit. Mais avec la Crimée toujours annexée par la Russie et l'Est de l'Ukraine toujours sous contrôle rebelle, de nombreux observateurs restent sceptiques.

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