Méditerranée orientale : Recep Tayyip Erdogan appelle la Grèce à ne pas « gâcher » l'opportunité de dialogue

  • AFP
  • parue le

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mercredi la Grèce à ne pas "gâcher de nouveau" l'opportunité de dialogue, alors que les deux pays ont opté pour l'apaisement dans la crise qui les oppose en Méditerranée orientale. Lors d'une visioconférence avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le chef de l'État turc a émis le souhait que "l'opportunité donnée à la diplomatie ne soit pas de nouveau gâchée par la Grèce", selon la présidence turque.

Ankara et Athènes avaient annoncé mardi la prochaine reprise de négociations bilatérales après des semaines de tensions en Méditerranée orientale où les deux pays se disputent des zones potentiellement riches en gaz naturel.

Pour le chef de l'État turc, les demandes "maximalistes" de la Grèce et de la République de Chypre, ainsi qu'une "volonté d'ignorer les droits de la Turquie et des Chypriotes turcs" sont à l'origine de la crise en Méditerranée. Le dernier round de "pourparlers exploratoires" visant à régler les différends entre Ankara et Athènes avait eu lieu en 2016.

M. Erdogan, dont le pays accueille quelque quatre millions de réfugiés, essentiellement des Syriens, a par ailleurs appelé l'Europe à un partage "équitable de charges et de responsabilités" concernant les migrants. Les plaintes concernant le "refoulement" par la Grèce des demandeurs d'asile et la nécessité pour l'UE d'enquêter sur ces allégations ont aussi été évoqués par le chef de l'Etat turc, selon la présidence turque.

Urusla von der Leyen a estimé de son côté dans un tweet que son échange avec le président turc à propos "des développements en Méditerranée orientale et la migration" a été "très utile".

La tension entre Ankara et Athènes s'était aggravée fin août, lorsque les deux pays ont effectué des manoeuvres militaires rivales. La crise est au programme d'un sommet européen qui a été reporté à début octobre, plusieurs pays, notamment la France - qui a pris fait et cause pour la Grèce dans cette crise -, ayant brandi la menace de sanctions contre la Turquie avant l'apaisement amorcé mardi.

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