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La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a dit vendredi compter sur "le professionnalisme" des salariés de Fessenheim alors que certains d'entre eux ont menacé de ne pas arrêter comme prévu le réacteur N°1 de la centrale dans la nuit de vendredi à samedi.
"Je compte sur le professionnalisme des salariés d'EDF" a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Colmar, estimant toutefois que c'était "l'affaire de la direction".
"Je n'ai pas de doute que les salariés qui démontrent depuis plus de quarante ans leur professionnalisme et leur engagement sur ce site auront à coeur que cette étape se passe dans les meilleures conditions", a poursuivi la ministre de la Transition écologique.
"Je compte sur le professionnalisme, l'engagement et le sérieux des salariés", a-t-elle insisté.
De son côté, EDF, interrogée par l'AFP, a simplement relevé que "le fait de poursuivre l'exploitation de Fessenheim 1 quelques heures de plus ne présente aucun risque en termes de sûreté et respecterait le cadre légal parce qu'on a l'autorisation d'exploiter ce réacteur jusqu'au 22 février".
Des salariés de la centrale ont menacé de désobéir et de ne pas appliquer les procédures d'arrêt du réacteur N.1, qui doit être définitivement mis hors service aux alentours de 02H00 du matin samedi.
"Il y a une forme de mécontentement qui pourrait s'exprimer comme ça", a expliqué jeudi soir à l'AFP un salarié de longue date sous le couvert de l'anonymat même si un autre a jugé une telle initiative "absolument impensable".
Les syndicats ont toutefois recommandé aux salariés "de faire leur travail jusqu'au bout, de ne pas s'exposer à des sanctions pénales", selon une source syndicale.
"C'est plus des menaces, ça va se faire. On ne découplera pas" le réacteur N°1 du réseau électrique dans la nuit, a maintenu un salarié de la centrale interrogé vendredi par le quotidien L'Alsace.
Selon lui, la direction de la centrale a été prévenue dès samedi dernier par un courrier exposant les revendications des salariés qui demandent un meilleur accompagnement social de la fermeture du site.
Les grévistes, à l'en croire, pourraient enclencher la procédure d'arrêt du réacteur non pas vendredi soir comme cela était prévu mais samedi à 23H59 afin de rester dans la légalité, a-t-il ajouté, toujours selon L'Alsace.