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Des salariés de la centrale électrique de Saint-Avold (Moselle), inquiets de la fermeture de son unité fonctionnant au charbon en 2022 et de la vente de ses activités gaz à Total, bloquent le site depuis lundi, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
"Il y a 100% de grévistes et la centrale", qui emploie 140 personnes, "est complètement bloquée depuis lundi soir", a indiqué à l'AFP Bianca Sansinena, secrétaire générale CGT à la centrale thermique Emile-Huchet, racheté en juillet par le groupe tchèque EPH à l'allemand Uniper.
Le site est à l'arrêt et les approvisionnements sont également bloqués, a-t-elle ajouté. La direction du site n'était pas joignable dans l'immédiat.
Le mouvement, initié par l'intersyndicale CGT-FO-CGC-CFTC, s'inquiète des conséquences liées à la vente prévue à Total des deux tranches gaz et des effets que cette cession aura sur les emplois, directs et indirects, et sur l'avenir du site, expose Mme Sansinena.
"On ne sait pas non plus si on va être vendus avec notre statut (actuel) d'intérêt public ou sans ce statut", explique-t-elle encore. "Au jour d'aujourd'hui, on a aucune réponse, la direction nous dit qu'ils ne peuvent rien nous dire", affirme la syndicaliste, qui indique que les salariés s'inquiètent aussi de l'arrêt en 2022 de la tranche charbon, où travaillent selon elle une centaine de personnes.
Cette fermeture s'inscrit dans le cadre de l'arrêt programmé des centrales charbon voulu par le président Emmanuel Macron. Il en reste quatre en France : à Cordemais (Loire-Atlantique), au Havre, à Gardanne (Bouches-du-Rhône, également propriété d'EPH), et à Saint-Avold.
Des délégués du site mosellan ont été reçus, mardi et mercredi, au ministère de la Transition écologique "afin de faire des propositions" et tenter de sortir du conflit, a expliqué Mme Sansinena.