Norvège : un conflit social pourrait arrêter la production du champ pétrolier Johan Sverdrup en mer du Nord

  • AFP
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Un conflit social en cours dans le secteur pétrolier norvégien pourrait entraîner la fermeture, la semaine prochaine, du plus gros champ pétrolier du pays, principal producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, a prévenu son exploitant, le groupe norvégien Equinor.

Près d'un quart de la production norvégienne de pétrole et de gaz pourrait être affecté si le mouvement se prolonge jusqu'au 14 octobre, a ensuite indiqué l'organisation patronale Norsk olje & gass (NOG). Le conflit social qui oppose le syndicat minoritaire Lederne à NOG a déjà provoqué la fermeture de six gisements en mer, amputant la production quotidienne du pays de 330 000 barils équivalent pétrole (bep), soit 8% de son volume normal, selon les chiffres de NOG.

"Si la grève en cours sur le plateau continental norvégien continue jusqu'au 14 octobre, le champ Johan Sverdrup en mer du Nord devra cesser sa production jusqu'à nouvel ordre", a indiqué Equinor dans un communiqué mercredi soir. La capacité actuelle de production de Johan Sverdrup, où le français Total est partenaire, est de 470 000 barils par jour. Si 43 membres de Lederne y ont déjà cessé le travail, son activité n'a pas été affectée à ce stade.

Mais cela sera le cas si le mouvement continue faute de compétences nécessaires lors de la prochaine rotation de personnels prévue, a expliqué Equinor. Lederne, dont 169 membres sont déjà en grève, a de son côté annoncé mercredi un nouveau durcissement du mouvement: faute d'un accord d'ici là, 93 autres de ses membres cesseront le travail à compter de minuit (22h00 GMT) dans la nuit de vendredi à samedi. Cela entraînerait la fermeture de nouvelles installations. Conséquence : 966 000 barils équivalent pétrole seraient affectés à la date du 14 octobre sur une production quotidienne totale d'environ 4 millions, a prévenu NOG.

Lederne réclame de meilleurs salaires ainsi que l'extension des conditions offertes aux travailleurs offshore à leurs collègues à terre qui, grâce aux avancées technologiques, contrôlent de plus en plus souvent les plateformes à distance. NOG, pour sa part, fait valoir qu'un autre syndicat plus important, Industri Energi og Safe, qui représente 85% des travailleurs offshore, a accepté son offre financière et que la question d'une extension des conditions offshore ne relève pas du cadre des négociations salariales en cours.

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