Novatek repasse dans le vert au 2T mais reste prudent

  • AFP
  • parue le

Le numéro deux du gaz russe, le groupe privé Novatek, a annoncé mercredi être repassé dans le vert au second trimestre après un début d'année plombé par la pandémie, mais demeure prudent face à une conjoncture difficile.

D'avril à juin, le bénéfice net du groupe s'est établi à 41,6 milliards de roubles (488 millions d'euros au taux actuel), contre un bénéfice de 69,2 milliards de roubles pour la même période l'an passé, a indiqué Novatek dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires a pour sa part chuté de 34,1% à 143,9 milliards de roubles et l'Ebitda a baissé de 38,5% à 71,3 milliards de roubles.

L'acteur incontournable du gaz naturel liquéfié russe a enregistré une baisse de 2,2% de sa production de gaz, et une chute de 9,9% de ses ventes sur un an, à 16,9 milliards de m3, tirées vers le bas notamment par les ventes internationales.

Entre les mesures de lutte contre le Covid-19 prises à travers le monde, la chute des prix des hydrocarbrures toujours "bien inférieurs à leur niveau d'avant la crise" et la volatilité du rouble face aux devises étrangères, Novatek évoque "plusieurs éléments extérieurs" dont "l'échelle et la durée sont difficile à évaluer".

"Les résultats financiers du groupe ont été fortement influencés par cet environnement macroéconomique défavorable", poursuit le groupe qui assure qu'il "continue d'évaluer la situation et l'environnement macroéconomique et prendra les mesures appropriées s'il le juge nécessaire".

Novatek enregistre notamment une baisse de ses ventes de GNL, dont il est devenu le premier producteur russe grâce à ses méga-projets d'usines arctiques auxquelles participe notamment le Français Total: Yamal LNG, pleinement opérationnel, et Arctic LNG 2, en préparation et estimé à plus de 20 milliards de dollars.

Les effets économiques des mesures de confinement prises par de nombreux gouvernements pour endiguer la propagation du coronavirus ont entraîné une baisse de la demande en hydrocarbures et une baisse des prix. Le rouble s'est aussi fortement déprécié au second trimestre, les différences de taux de change ayant pénalisé le groupe russe.

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