Nouvelle version de l'EPR: « ni la priorité, ni dans les tuyaux », indique Nicolas Hulot

  • AFP
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EDF travaille depuis plusieurs années au développement d'une nouvelle version de son réacteur EPR mais une éventuelle construction sur le sol français n'est pas la priorité, a dit lundi le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot.

"Pour l'instant, ce n'est ni la priorité, ni dans les tuyaux. Pour l'instant, la priorité c'est de développer les énergies renouvelables et de baisser la part du nucléaire", a déclaré lundi Nicolas Hulot en marge de ses voeux à la presse. La semaine dernière, le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy avait affirmé dans une interview au Figaro que ce futur modèle "optimisé" de l'EPR "devra d'abord être commandé et construit sur notre territoire avant d'être exporté".

La mise au point d'un tel modèle de réacteur, censé coûter moins cher que la version actuelle de l'EPR dont 6 exemplaires sont en construction en Chine, Finlande, France et Royaume-Uni, est primordiale pour la filière nucléaire française, qui doit affronter la concurrence des énergies renouvelables et fossiles un peu partout dans le monde.

Pour EDF, cette nouvelle version de l'EPR est aussi appelée à remplacer une partie de son parc français de 58 réacteurs, malgré les fermetures voulues par le gouvernement pour baisser la part de l'atome dans la production de courant, conformément à la loi sur la transition énergétique.

"Normalement, en fin d'année, nous aurons des critères très précis pour savoir combien de réacteurs nous allons fermer et à quelle échéance", a rappelé Nicolas Hulot lundi. Outre un critère de sûreté, le gouvernement étudiera des critères socio-économiques pour arrêter son choix.

Par ailleurs, interrogé sur une potentielle évolution de la structure d'EDF visant à séparer le nucléaire du reste des activités (énergies vertes, services énergétiques, etc.), Nicolas Hulot a indiqué que cela faisait partie des pistes et des "suggestions" sur la table, mais qu'"aucune suggestion n'est privilégiée".

Une interview du ministre au Financial Times en novembre dernier, où il évoquait un changement de l'architecture du groupe détenu à environ 84% par l'État français, avait lancé les spéculations sur une telle transformation d'EDF.

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