Fessenheim : le réacteur 2 fonctionne à nouveau à pleine puissance

  • AFP
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Le dernier réacteur de la centrale alsacienne de Fessenheim, mis à l'arrêt depuis dimanche en raison d'un "dysfonctionnement" sur un robinet, est à nouveau en fonction, a-t-on appris mercredi auprès de son exploitant, la compagnie d'électricité EDF.

Comme prévu, "l'unité de production n°2 a été raccordée au réseau électrique national" mardi "à 17h02" et "fonctionne à pleine puissance", a indiqué EDF dans un communiqué diffusé sur le site internet de la centrale. Le réacteur avait été mis à l'arrêt dimanche "afin de réaliser une intervention sur un robinet situé dans la zone nucléaire de l'installation et sur lequel avait été constaté un dysfonctionnement", a rappelé le communiqué.

Un porte-parole d'EDF avait précisé dimanche à l'AFP que le robinet en question se trouvait "sur un circuit d'air". L'opération "n'a pas eu d'impact sur la sûreté de l'installation (ni) sur l'environnement", selon la même source.

Durant cette intervention, la centrale n'a pas injecté d'électricité sur le réseau : le réacteur mis à l'arrêt est en effet le dernier encore en fonction à Fessenheim (Haut-Rhin), après l'arrêt définitif du premier le 22 février. Ce deuxième réacteur sera lui aussi débranché le 30 juin, date à laquelle Fessenheim cessera définitivement sa production.

Mise en service en 1977, la doyenne du parc nucléaire français est située le long du Rhin, aux frontières de l'Allemagne et de la Suisse. Les écologistes français, allemands et suisses ont régulièrement dénoncé sa vétusté alors qu'EDF a mis en avant les nombreux travaux de modernisation réalisés.

Commentaires

Werderer

L'arrêt de cette centrale et le démarrage d'une centrale à charbon en Allemagne n'est en aucun cas une victoire.

Mandron

Copte tenu de l’absence totale de vent on peut se féliciter de son fonctionnement et surtout on fait des économies
Une question hors sujet : quelqu’un peut-il m’indiquer d’où vient la pollution aux particules fines constatée sur Paris car il n’y a pratiquement plus de voitures ni camions ni transports en commun, ni chauffage urbain ? Les centrales à lignite allemandes ?

FRANCOIS CHEVALLIER

Les flatulences des vaches peut-être ... la digestion des tourteaux de soja en provenance du Brésil fait des dégâts, plus les échappements toxiques des cargos qui transportent le soja... moui c'est bizarre. Plus sérieusement, regardez du côté de la Tiru d'Ivry sur Seine, les fumées sont toxiques et invisibles. Les déchets ménagers ont augmenté. Non ce ne sont pas les émanations de la centrale à charbon de Cordemais, qui elles, sont pures ! Tout le monde le sait...

POINT

On ne devrait pas se réjouir de l'arrêt de Fessenheim, une véritable gabegie pour notre nation et une hérésie pour le climat. Son fonctionnement pendant encore 10 ans aurait permis de financer la modernisation de nos hôpitaux, l'achat de milliers d'appareils de réanimation, des masques, des tenues de protection et de mieux payer nos soignants, véritables héros de cette lutte contre la pandémie. Nos hommes politiques ont tout faux et doivent revoir en profondeur la LTECV au regard de cette profonde crise sanitaire qui doit remettre en exergue les "vraies" valeurs.

Guillaume

On en reparle le jour où ça pète. Les dépenses se compteront en milliers de milliards d'euros. Les compagnies d'assurances, qui n'assurent pas le risque nucléaire, l'ont bien compris.

georges studer

Donc on n'en reparlera jamais, car ça ne "pètera" jamais. L'accident nucléaire majeur envisagé sur les réacteurs français (fusion du cœur) est extrêmement peu probable, et dans tous les cas il ne provoquerait aucune victime. En revanche, en l'absence de nucléaire, la seule alternative possible dans l'état actuel de la technologie, ce sont des centrales fossiles qui émettent du CO2 (réchauffement climatique, avec des victimes à venir très nombreuses) et surtout, pour le charbon, des particules fines. Or dixit l'OMS ces dernières sont responsables de plusieurs millions de décès par cancer du poumon par an.
Faites le rapport coût/bénéfice et on en reparlera.

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