Nucléaire iranien : le chef de la diplomatie européenne évoque une ambiance « meilleure » et un accord « possible »

  • AFP
  • parue le

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a estimé vendredi que l'ambiance des négociations sur le nucléaire iranien était "meilleure" que fin 2021 et qu'il était "possible" d'arriver à un accord "dans les prochaines semaines" à Vienne.

"L'ambiance est meilleure après Noël. Avant Noël, j'étais très pessimiste. Aujourd'hui je pense qu'il y a une possibilité d'arriver à un accord", a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 États membres de l'UE à Brest (ouest de la France).

Josep Borrell a évoqué un possible "résultat final" dans les prochaines semaines". "Je maintiens encore l'espoir que ce serait possible de refaire l'accord et de le faire fonctionner comme il fonctionnait avec le retrait américain", a-t-il ajouté.

Signe que l'évaluation de la situation ne fait pas l'unanimité, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a en revanche réitéré que la négociation avançait "beaucoup trop lentement pour pouvoir aboutir à un résultat".

"Il importe que nous puissions accélérer parce que cette négociation se trouve dans une forme d'urgence vitale", a-t-il martelé lors d'une conférence de presse commune. "Ou bien les Iraniens veulent conclure et alors on a le sentiment que la flexibilité et l'agilité de la posture américaines pourraient être au rendez-vous. Ou ils ne veulent pas conclure et à ce moment-là nous sommes devant une crise majeure de prolifération", a souligné Jean-Yves Le Drian.

"Il n'y a plus rien à négocier si rien ne se passe", a-t-il dit, en référence aux avancées à grands pas du programme nucléaire iranien. "S'il n'y a pas d'accélération, il n'y a pas non plus de levée de sanctions".

Conclu en 2015 entre l'Iran d'une part et les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France et l'Allemagne de l'autre, l'accord offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions internationales en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l'ONU.

Mais après le retrait unilatéral des Américains de l'accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, Téhéran a progressivement abandonné ses engagements. Les Etats-Unis ont en retour imposé des sanctions. Des pourparlers ont été relancés en novembre à Vienne pour faire revenir Washington dans ce pacte et ramener Téhéran au respect de ses engagements.

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