Nucléaire iranien: nouvelle réunion à Vienne le 28 juillet

  • AFP
  • parue le

Une nouvelle "réunion extraordinaire" pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien aura lieu à Vienne le 28 juillet, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères à Téhéran dans un communiqué.

Les Etats parties à l'accord (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) se réuniront au niveau des ministres délégués et des directeurs politiques, précise le ministère.

Cette réunion extraordinaire de la commission conjointe de l'accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en juillet 2015 aura lieu un mois jour pour jour après une rencontre des parties dans la capitale autrichienne.

A l'issue de cette rencontre, l'Iran avait noté "certains progrès" pour l'aider à surmonter l'effet du rétablissement des sanctions américaines, mais avait jugé ceux-ci "insuffisants".

Depuis les tensions se sont encore accentuées dans la région du Golfe.

L'accord de Vienne est menacé depuis que les Etats-Unis ont décidé en mai 2018 de s'en retirer et de rétablir des sanctions contre l'Iran, vis-à-vis duquel ils appliquent désormais une politique de "pression maximale" pour le contraindre à négocier un accord que le président américain Donald Trump voudrait "meilleur".

Accusant Washington d'avoir violé le droit international en sortant unilatéralement de l'accord, Téhéran refuse toute négociation avec les Etats-Unis "sous la pression" des sanctions.

Par l'accord de Vienne, Téhéran s'est engagé à ne jamais se doter de l'arme atomique et a accepté de brider son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions internationales visant la République islamique.

Le rétablissement des sanctions américaines a fait plonger l'économie iranienne dans une violente récession et prive l'Iran des bénéfices économiques qu'il escomptait de ce pacte international.

Pour pouvoir rester partie à l'accord, l'Iran exige de ses partenaires, et en premier lieu des Européens, qu'ils prennent des mesures efficaces pour garantir ses intérêts. Il demande pour cela qu'ils l'aident à contourner l'embargo américain, tout particulièrement en lui permettant de vendre son pétrole à l'étranger.

En riposte à la décision américaine de quitter l'accord et pour contraindre les Européens à des mesures concrètes, l'Iran, qui est soumis à un strict régime d'inspections, a commencé à s'affranchir de certains de ses engagements.

L'Iran ne respecte ainsi plus la limite imposée par l'accord à ses réserves d'uranium enrichi (300 kg) ainsi que le plafond l'empêchant d'enrichir l'uranium à un degré de pureté supérieur à 3,67%.

Téhéran menace de franchir une étape supplémentaire de son "plan de réduction" de ses engagements début septembre si ses demandes ne sont pas remplies.

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.