Nucléaire : la filière française discute avec Westinghouse au sujet d'un projet de SMR

  • AFP
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La filière nucléaire française envisage une coopération avec l'américain Westinghouse pour développer son projet de petit réacteur modulaire (SMR), qui a été baptisé "Nuward", a-t-elle annoncé mardi.

Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), l'électricien EDF, le groupe naval militaire Naval Group et le spécialiste des réacteurs compacts (notamment pour l'industrie navale) TechnicAtome planchent déjà depuis plusieurs années sur un projet de SMR (pour "small modular reactor") à l'horizon 2030.

"Cette solution basée sur la technologie des réacteurs à eau pressurisée (REP) est destinée à répondre aux besoins croissants du marché de l'électricité décarbonée, sûre et compétitive, dans le monde entier, sur le segment de puissance de 300-400 MW", soulignent les partenaires dans un communiqué commun.

"Le CEA et EDF ont entamé des discussions avec Westinghouse Electric Company pour étudier une coopération en matière de développement de petits réacteurs modulaires (SMR)", précisent-ils. La coopération internationale vise à "favoriser l'harmonisation des réglementations, la standardisation du design et son optimisation", soulignent les partenaires.

Les SMR sont de petits réacteurs dont la puissance est faible ou moyenne en comparaison de celle des réacteurs modernes classiques (plus de 1 000 MW voire 1 600 MW pour un EPR). Ils sont conçus pour être fabriqués en série en usine puis transportés sur le lieu de leur exploitation.

Cette façon de procéder s'inspire de la construction navale, puisque le nucléaire est utilisé depuis bien longtemps pour propulser des sous-marins militaires.

Leurs avantages sont multiples : ils sont notamment plus abordables, même si l'électricité produite est plus chère que celle issue d'un gros réacteur, et peuvent trouver leur place dans des régions isolées et disposant de peu d'infrastructures. Certains défenseurs de l'environnement s'inquiètent toutefois d'une multiplication des risques d'accidents.

En septembre, la première centrale nucléaire flottante du monde, développée par la Russie, est arrivée à son port de stationnement permanent à Pevek, dans l'Extrême-Orient russe, après avoir fait un voyage de 5 000 kilomètres dans l'Arctique.

Commentaires

Alain Capitaine

La fabrication en série permet simultanément de réduire les coûts , les risques, tout en maitrisant une haute qualité permise par une fabrication en usine. L'avenir du nucléaire sera small

Goubet Gilles

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