Nucléaire : l'AIEA convoque une réunion face aux dangers du conflit en Ukraine (15 réacteurs nucléaires en activité)

  • AFP
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L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé la tenue mercredi d'une réunion du Conseil des gouverneurs, pointant "le risque réel" que pose la guerre en Ukraine sur les sites nucléaires du pays.

La rencontre, convoquée à la demande de certains États membres, "débutera à 11h00" (10h00 GMT) au siège du gendarme onusien du nucléaire à Vienne, en Autriche, selon une déclaration transmise dimanche à l'AFP.

L'Ukraine dispose de 15 réacteurs nucléaires opérationnels répartis entre 4 centrales et de plusieurs dépôts de déchets radioactifs, dont celui de Tchernobyl. Ce site du pire accident nucléaire de l'Histoire en 1986 est tombé jeudi aux mains de l'armée russe. L'opération militaire a été suivie d'une hausse des niveaux de radiation, mais "ne posant aucun danger pour le public", selon l'AIEA.

Depuis le début de l'offensive russe, le directeur général de l'Agence, Rafael Grossi, a lancé à plusieurs reprises "un appel à la plus grande retenue pour éviter toute action qui pourrait compromettre la sécurité" des différents sites, se disant "gravement préoccupé".

L'AIEA a par ailleurs fait état dimanche de deux incidents dans des dépôts de déchets, dont l'un à Kiev touché par des missiles. "Il n'a pas été fait état de dommages au bâtiment ou d'émissions radioactives", selon les éléments fournis par l'autorité de régulation ukrainienne. De tels événements soulignent néanmoins "le risque réel que des sites disposant de matière radioactive subissent des dégâts pendant le conflit, avec des conséquences potentiellement graves pour la santé humaine et l'environnement", a averti M. Grossi dans un communiqué.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mettre en alerte la "force de dissuasion" de l'armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire, en réaction aux "déclarations belliqueuses de l'Otan".

La réunion de mercredi intervient alors que se déroulent les pourparlers de Vienne sur le dossier nucléaire iranien, avec un dénouement - succès ou échec - attendu dans les prochains jours. Les diplomates britanniques, français, allemands, russes et chinois sont engagés depuis plusieurs mois dans ces pourparlers avec l'Iran, les États-Unis participant aux négociations de façon indirecte.

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