Nucléaire : une nouvelle résolution de l'AIEA rappelle à l'ordre l'Iran pour son manque de coopération

  • AFP
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Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté jeudi à Vienne une nouvelle résolution rappelant à l'ordre l'Iran pour son manque de coopération, ont annoncé à l'AFP des sources diplomatiques.

Le texte déposé par les Etats-Unis et l'E3 (Royaume-Uni, France et Allemagne) a été approuvé par 26 des 35 membres, selon deux diplomates. Seules la Russie et la Chine ont voté contre, tandis que cinq pays se sont abstenus. Deux étaient absents.

C'est la deuxième résolution cette année, après celle de juin. Le motif de discorde est le même: l'absence de réponses "techniquement crédibles" concernant des traces d'uranium enrichi retrouvées sur trois sites non déclarés.

Faute d'avancées ces derniers mois, Washington, Londres, Paris et Berlin ont décidé d'accentuer la pression.

Selon le texte consulté par l'AFP, le Conseil "exprime sa profonde inquiétude" face à ce problème qui reste non résolu "du fait d'une coopération insuffisante de l'Iran".

Il "juge essentiel et urgent" que Téhéran fournisse sans délai "des explications" sur la présence des particules d'uranium, ainsi que "l'accès aux sites et au matériel", pour "permettre la collecte d'échantillons", est-il écrit.

D'une portée symbolique à ce stade, la résolution peut être le prélude à une transmission du contentieux au Conseil de sécurité de l'ONU, habilité à prendre des sanctions.

Une option évoquée devant le Conseil par l'ambassadrice américaine Laura S.H. Holgate. "L'Iran doit savoir que s'il échoue à coopérer pour résoudre ces questions, le Conseil devra prendre d'autres actions", a-t-elle dit.

L'Iran avait dénoncé mardi la résolution, estimant avoir "répondu à toutes les allégations de l'AIEA", et mis en doute "l'utilité" d'une visite d'une délégation de l'Agence, initialement prévue d'ici fin novembre.

Moscou a pour sa part fustigé "une action contre-productive" qui, si elle aboutit, "aura des conséquences irréversibles", dans un document distribué aux Etats membres.

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