Orano, en négociation « active » pour le contrat avec la Chine mais pas d'horizon

  • AFP
  • parue le

Les négociations sont dans une "phase active" entre la Chine et Orano, qui espère conclure un contrat géant dans ce pays, mais le groupe nucléaire français ne sait pas quand elles pourraient éventuellement déboucher, a indiqué mercredi son directeur général.

"Les négociations sont, après une pause au second semestre 2018, dans une phase active. Mais pour l'instant on n'annonce pas de calendrier compte tenu de l'ensemble des enjeux qui sont à traiter", a déclaré Philippe Knoche, directeur général d'Orano, lors d'une audition par la commission des affaires économiques du Sénat.

Ce contrat pour une usine de traitement et recyclage des combustibles usés en Chine est en négociations depuis une dizaine d'années. Il est évalué à plus de 20 milliards d'euros au total, dont plus de la moitié pour Orano.

L'entreprise française, issue de la restructuration de l'ex-Areva, espérait initialement le finaliser l'an dernier.

"Les négociations se prolongent. Elles doivent être gagnant-gagnant, c'est à dire qu'il ne s'agit pas de vendre une technologie à un prix bradé alors que notre pays a investi sur cette technologie", a souligné Philippe Knoche.

"Inversement, il faut être aussi dans les conditions de marché et répondre aux objectifs du client", a-t-il poursuivi. "C'est également un sujet politique dans le contexte géopolitique du moment", a estimé le dirigeant.

Le président chinois Xi Jinping vient d'achever une visite d'Etat en France mais aucune avancée n'a été annoncée sur le contrat qu'espère Orano.

Un protocole d'accord avait été signé lors d'une visite du président français Emmanuel Macron en Chine en janvier 2018. Ensuite, Orano et le géant étatique chinois de l'atome civil China National Nuclear Corporation (CNNC) avaient conclu un accord sur des travaux préparatoires.

Mais la Chine envisage toujours de construire une usine sur la base d'une technologie chinoise et non dans le cadre d'un partenariat avec la France. Il y a aussi "une question de prix", indiquait M. Knoche début mars.

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