Parc éolien de Saint-Brieuc : les pêcheurs opposés aux études techniques, en l'absence de nouveaux éléments scientifiques

  • AFP
  • parue le

Les pêcheurs ont annoncé mardi qu'ils ne laisseraient "aucun navire venir faire ces campagnes en baie de Saint-Brieuc" où des études techniques doivent être menées en vue d'y implanter un parc éolien, selon un communiqué de presse (accessible ici).

"Les professionnels de la pêche informent (le porteur du projet) Ailes Marines et RTE (Réseau de Transport d'électricité) qu'ils ne laisseront aucun navire venir faire ces campagnes en baie de Saint-Brieuc tant que des éléments scientifiques sur les effets de ces études techniques ne sont pas portés à notre connaissance", souligne le comité des pêches des Côtés d'Armor dans un communiqué de presse.

Les pêcheurs s'opposent aux études techniques sur les zones de pêche en l'absence "d'éléments scientifiques (...) sur les effets du bruit liés à des opérations de forages et d'ensouillages sur les espèces d'intérêt halieutique".

Lors des échanges avec les pêcheurs, "Ailes Marines et RTE n'ont pas apporté ces réponses, ni même abordé ce volet", souligne le comité des pêches, qui affirme même que les deux sociétés "ont l'intention de débuter ces études au cours du mois de mai prochain, sans même avoir pris en compte les demandes des professionnels de la pêche". "Ailes Marines et RTE pensent pouvoir passer en force !!", dénoncent les marins pêcheurs, qui évoquent un contexte déjà "très compliqué" en raison des "nombreux épisodes de tempêtes de l'hiver" et de "la crise liée à l'épidémie de coronavirus".

Le projet de parc prévoit 62 éoliennes de 216 m à environ 16 km des côtes les plus proches de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). D'une puissance de 496 MW, le parc permettrait d'alimenter 835 000 foyers en électricité selon ses exploitants. Le consortium Ailes Marines est détenu à 70% par le groupe espagnol Iberdrola.

Commentaires

Stanislas Bizard

Bonjour,

Merci pour cet article,

Je me permet de vous signaler qu'Ailes Marines est détenue à 100% par Iberdrola désormais.

Cordialement

Rblase

quand tous les états européens auront atteint les objectifs ENR fixés par l'Europe nous serons tous dans la situation de l'Allemagne qui vend son électricité à prix négatif depuis de nombreux mois le dimanche, du fait de la baisse de consommation due au Covid les prix sont même régulièrement négatifs plusieurs heures dans la journée. Le 21 avril le "pic" était un prix de vente à -83€le MWh. La production éolienne n'est pas maitrisée et entraine des prix de marché très bas qui ne peuvent rémunérer les productions conventionnelles et dans le même temps les vendeurs d'électricité ENR se frottent les mains d'avoir indépendamment des aléas économiques un revenu garanti à15% de net. Il est absolument nécessaire de mettre les ENR en concurrence, il faut cesser l'obligation d'achat d'une énergie dont on n'a pas besoin.

Patrice Guérin

Développons le stockage pour amortir les intermittences: L' Allemagne utilise les barrages Norvégiens, mais peut aussi développer le stockage par gravité mécanique comme www.gravitricity.com par exemple. Quant au stockage électrochimique, peut être promouvoir la chimie "verte" au Bromure et éviter le Lithium.
Tout sauf retourner aux fossiles en tout cas

Thomas

@RBlase : Il serait bon d'arrêter de réagir négativement à chaque article qui parle des EnR non? Vous ne croyez pas que la situation actuelle montre justement que le système des prix du pétrole posent eux aussi des enjeux particulièrements forts?

Rochain

C'est curieux comme les esprits tortueux imaginent ce qu'il faut faire pour sauver les producteurs d'énergie qui vendent très cher quelque chose qui finalement ne vaut rien , comme cela a été le cas pour bien d'autres choses précédemment, par exemple comme les communications téléphoniques qui coutaient une fortune pour téléphoner de Toulouse à Marseille et qui ne coûtent plus rien pour téléphoner à Los Angeles aujourd'hui. Ces tortueux ont bien essayer de sauver les PTT et son Minitel mais devant la concurrence ils ont du capituler comme capituleront les fournisseurs d'énergie électrique cher. Les nouveaux producteurs feront comme ont fait les fournisseurs de télécommunication, n'ayant que des investissements légers pour une production pléthorique ils se rétribueront comme les nouveaux fournisseurs de télécommunications, par….. un simple abonnement quelque soit votre consommation, ou presque.
Au lieu de livrer des combats d'arrière garde, ceux qui ne voient dans des prix négatifs pas autre chose qu'une formule de calcul de prix basé sur un critère périmé, celui de la rareté, pour ne pas dire de la pénurie, ne comprennent rien au sens de l'évolution. Un calcul de prix basé sur la répartition de la pénurie ne conduit qu'à ce genre d'aberration dans un contexte de production surabondante. qui devrait leur ouvrir les yeux sur de nouvelles valeurs. Par exemple l'hydrogène à la fois énergie et stockage naturel lié à sa caractéristique gazeuse était une aberration économique lorsque la production électrique était rare et chère, avec son rendement minable de 40%. Mais avec la surabondance d'électricité i 'hydrogène devient une aubaine et résout deux problèmes en même temps, celui de pouvoir réutiliser les surabondances mal maitrisées en exploitation directe de l'énergie fournie, et celui de la linéarisation de la production variable de ces éoliennes dont la fourniture est capable de varier de 1 à plus de 10 d'un jour à l'autre.
Sortez de vos cavernes, l'énergie quasi gratuite à l'instar des télécommunications c'est….. maintenant.
Ne vous accrochez pas au passé, vous seriez condamné à mourir avec lui.

Zamur

Oui, monsieur Rblase a raison: "il est absolument nécessaire de mettre les ENR en concurrence, il faut cesser l'obligation d'achat d'une énergie dont on n'a pas besoin". Ceci au prix stable et fort.
Lisant l'avis de monsieur Rochain, très en verve, comme d'habitude, il se félicite de l'énergie "quasi gratuite", donc je crois comprendre qu'il est pour le développement des centrales nucléaires. Leur énergie électrique restera encore longtemps la moins chère, si nos gouvernants cessent de distribuer des subventions (sous différentes formes) aux producteurs des ENR.

Marc Diedisheim

Prenez vos calculettes: selon la CRE un logement moyen français consomme 4 679 kWh par an. Arrondissons à 4 MWh pour faire honneur à la décroissance énergétique. 835 000 foyers vont donc consommer 3 340 000 MWh, qui représentent une puissance moyenne (pour 8760 heures par an) de 381 MW. Avec une puissance installée de 496 MW, cela représente un facteur de charge de 77% ... pour de l'éolien dont le facteur de charge "offshore" est estimé entre 29 à 48% par WindEurope (cité par Connaissance des Energies). De qui se moque-t-on ?

Marc Diedisheim

Prenez vos calculettes: selon la CRE un logement moyen français consomme 4 679 kWh par an. Arrondissons à 4 MWh pour faire honneur à la décroissance énergétique. 835 000 foyers vont donc consommer 3 340 000 MWh, qui représentent une puissance moyenne (pour 8760 heures par an) de 381 MW. Avec une puissance installée de 496 MW, cela représente un facteur de charge de 77% ... pour de l'éolien dont le facteur de charge "offshore" est estimé entre 29 à 48% par WindEurope (cité par Connaissance des Energies). De qui se moque-t-on ?

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