Pétrole : l'AIE envisage un marché en situation « plus confortable » en 2022

  • AFP
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L'Agence internationale de l'énergie (AIE) envisage un marché pétrolier mondial dans une situation "plus confortable", et largement excédentaire, en 2022 avec une offre qui doit grimper face à une demande sous pression.

"En raison des nouvelles restrictions sur les voyages internationaux, nous avons revu en baisse notre prévision de la demande mondiale de pétrole pour 2021 et 2022 de 100 000 barils/jour en moyenne, essentiellement pour tenir compte de la moindre utilisation des carburants aériens", indique l'AIE.

Dans son rapport mensuel, elle table ainsi sur une demande en augmentation de 5,4 millions de barils par jour (Mb/j) en 2021 puis 3,3 Mb/j en 2022, quand elle atteindra des niveaux prépandémie de Covid-19 à 99,5 Mb/j.

Côté offre, celle-ci doit dépasser la demande à partir de décembre, avec une production en hausse des États-Unis et des pays de l'accord Opep+. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés au sein de cet accord avaient en effet décidé début décembre de poursuivre leur politique d'augmentation graduelle de leur production malgré les craintes liées au variant Omicron.

L'an prochain, des pays hors Opep comme les États-Unis, le Canada et le Brésil devraient aussi "pomper à leurs plus hauts niveaux annuels jamais enregistrés", note l'AIE. Après une hausse de 1,5 Mb/j en 2021, l'offre mondiale de brut pourrait ainsi bondir de 6,4 Mb/j l'an prochain, estime l'agence parisienne.

En supposant que l'Opep+ continue à abandonner progressivement ses coupes volontaires, et donc à augmenter sa production, elle envisage un surplus mondial de brut de 1,7 Mb/j au premier trimestre puis de 2 Mb/j au deuxième.

La situation serait ainsi "plus confortable" en 2022, conclut-elle, alors que le marché avait été sous pression une partie de cette année avec une production encore limitée face aux besoins de la reprise économique mondiale.

Le cours du pétrole a crû jusqu'à dépasser 85 dollars le baril, avant de reculer plus récemment, notamment face aux craintes que le nouveau variant Omicron fait peser sur la demande.

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