Pétrole : l'AIE revoit la demande mondiale à la baisse malgré des fondamentaux plus solides

  • AFP
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L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que le marché pétrolier repose sur des fondamentaux plus solides cette année grâce aux vaccins mais a toutefois revu en baisse mardi sa prévision du rebond de la demande. "Le déploiement mondial du vaccin place les fondamentaux sur une trajectoire plus solide pour l'année, avec l'offre comme la demande repassant en mode croissance après l'effondrement sans précédent de 2020", souligne l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.

Elle a toutefois légèrement revu en baisse sa prévision de la demande, de 0,6 millions de barils par jour (Mb/j) pour le premier trimestre et de quelque 0,3 Mb/j pour l'ensemble de l'année. "Il faudra plus de temps pour que la demande pétrolière se reprenne pleinement car les nouveaux confinements dans un certain nombre de pays pèsent sur les ventes de carburants", note l'AIE.

La demande mondiale est maintenant attendue en rebond de 5,5 Mb/j en 2021 à 96,6 Mb/j après une chute de 8,8 Mb/j l'an dernier.

Côté offre, lors d'une réunion début janvier, l'OPEP et ses partenaires partenaires s'étaient entendus pour autoriser la Russie et le Kazakhstan à légèrement augmenter leur production d'or noir au cours du premier trimestre. Mais l'Arabie saoudite, prudente face à la propagation du Covid-19, a choisi de s'imposer une coupe significative. "La demande plus élevée va permettre à l'offre de commencer à augmenter cette année", remarque l'AIE, qui prévoit une production mondiale en hausse de 1,2 Mb/j en 2021 après une baisse record de 6,6 Mb/j l'an dernier.

"Beaucoup plus de pétrole sera probablement nécessaire, compte tenu de notre prévision d'une amélioration substantielle de la demande au deuxième semestre", note-t-elle. L'agence estime que des cours plus élevés pourraient inciter l'industrie du pétrole de schiste américain à augmenter sa production mais que les entreprises semblent pour l'instant vouloir maintenir leurs niveaux actuels, donnant la priorité au remboursement de leur dette ou aux retours aux investisseurs.

"Si elles se conforment à ces plans, l'OPEP+ pourrait commencer à récupérer les parts de marché qu'elle a perdues régulièrement au bénéfice des États-Unis et d'autres depuis 2016", prévoit l'AIE.

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