- AFP
- parue le
L'Arabie saoudite a promis lundi d'accentuer ses efforts de réduction de l'offre de pétrole et a pressé les autres pays exportateurs, réunis à Saint-Pétersbourg, de suivre son exemple, alors que les mesures prises jusqu'à présent n'ont pas eu les résultats escomptés.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont l'Arabie saoudite est le chef de file, et d'autres gros producteurs non membres du cartel, Russie en tête, se sont retrouvés à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie) pour faire le point sur leur accord de fin 2016 devant limiter la production et enrayer l'effondrement des prix. Après un rebond initial, les cours du baril sont repartis à la baisse ces dernières semaines, sous 50 dollars.
A l'issue de la rencontre, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh, a dit vouloir s'adresser "de front" à cette tendance baissière et souligné que l'Arabie saoudite avait réduit son offre au delà de ses engagements. Il a expliqué qu'avec la hausse de la demande intérieure attendue en août, ses exportations seraient limitées à 6,6 millions de barils par jour (Mb/j), contre plus de 7,2 millions certains mois de 2016.
"C'est un signe de notre engagement (...) et nous espérons que nos collègues prendront aussi des mesures", a-t-il insisté, relevant que certains pays, au contraire, n'appliquaient pas totalement les engagements pris fin 2016. "Nous avons discuté avec eux, ils ont promis de remédier à la situation et j'irai dans ces pays pour parler avec leurs autorités si nous ne voyons pas les mesures correspondantes", a-t-il prévenu.
Selon le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak, la réunion a également abordé en détail la situation de la Libye et du Nigeria, exemptés de participer à l'accord en raison de troubles affectant l'industrie pétrolière et dont les exportations ont tendance à augmenter. Selon Khaled Al-Faleh, le Nigeria s'est ainsi engagé à se joindre aux baisses de l'offre quand sa production sera revenue à 1,8 million de barils par jour.
Les ministres ont insisté sur les effets concrets de l'accord de novembre dernier, respecté selon eux à 98%, pour stabiliser le marché. Selon eux, il a permis de réduire l'offre au total de plus de 350 millions de baril de pétrole, tandis que la demande se reprend grâce à la bonne santé actuelle de l'économie mondiale.