Pétrole : le cours du WTI sous 70 dollars le baril, une première depuis 2021

  • AFP
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Les cours du brut poursuivaient leur déclin mercredi, le WTI évoluant à ses plus bas prix depuis décembre 2021, en raison d'inquiétudes sur l'impact économique potentiel des difficultés de Credit Suisse après la faillite de Silicon Valley Bank.

Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 1,43%, à 76,34 dollars, évoluant à son plus bas niveau de l'année.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, cédait 1,53%, à 70,24 dollars, peu après avoir atteint 69,76 dollars, un prix plus vu depuis 15 mois.

Les cours des deux références mondiales ont dévissé de plus de 8% sur la semaine.

Les répercussions de la faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB) continuent "d'affecter les marchés financiers et celui du pétrole", affirment les analystes d'Energi Danmark, poussant les investisseurs à privilégier les valeurs refuges.

"Le marché craignant une récession et une baisse de la demande, les prix chutent", poursuivent-ils.

Mercredi, les inquiétudes sur la situation des banques se cristallisaient autour des difficultés de Credit Suisse, alors que le premier actionnaire, la Saudi National Bank, a exclu toute montée au capital de la banque en difficulté.

"Ce qui a commencé comme une crise bancaire régionale aux États-Unis s'est soudainement transformé en une crise européenne", affirme à l'AFP Chris Beauchamp, analyste chez IG.

Le pétrole avait démarré la séance européenne en progression, après "une avalanche de données macroéconomiques positives" en Chine, opremier importateur mondial de brut, souligne Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

Les ventes au détail du pays, principal indicateur de la consommation des ménages, ont enregistré leur premier rebond depuis septembre, signe d'une reprise de l'activité depuis la levée des restrictions anti-Covid.

Les analystes de DNB soulignent aussi une augmentation de la production des raffineries chinoises en janvier et février, témoignant également d'une reprise de la demande de carburant.

Mardi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait révisé à la hausse la demande chinoise dans son rapport mensuel.

La fédération de professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient augmenté de 1,155 million de barils la semaine dernière, mais que ceux d'essence avaient baissé de près de 4,587 millions de barils. Les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'EIA.

Les analystes tablent quant à eux sur une hausse de 1,5 million de barils des réserves commerciales de brut, mais sur une baisse de 1,617 million de barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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