Pétrole : les pays riches de l'AIE vont puiser 120 millions de barils supplémentaires dans leurs réserves

  • AFP
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Les pays développés membres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) vont puiser 120 millions de barils de pétrole supplémentaires dans leurs réserves, afin de tenter de calmer les cours secoués par la guerre en Ukraine, a annoncé mercredi son directeur exécutif, Fatih Birol.

Ce total inclut 60 millions de barils qui seront mis sur le marché par les États-Unis, dont le président, Joe Biden, a déjà annoncé récemment qu'ils allaient puiser un peu plus dans leurs réserves stratégiques. "L'AIE va de l'avant en relâchant collectivement 120 millions de barils de ses stocks de pétrole", a écrit sur Twitter Fatih Birol, précisant que cela comprenait 60 millions de barils déjà annoncés de la part des États-Unis. Joe Biden s'était engagé la semaine dernière à puiser plus de 180 millions de barils dans les réserves stratégiques américaines pour soulager le marché.

Les trente autres pays de l'AIE s'étaient mis d'accord vendredi, lors d'une réunion extraordinaire, pour puiser également un peu plus dans leurs réserves. Mais le volume n'avait alors pas été communiqué. Les pays de l'AIE avaient déjà promis début mars de puiser quelque 62,7 millions de barils dans leurs réserves, soulignant qu'ils avaient la possibilité d'aller plus loin. Ils comptent au total 1,5 milliard de barils de réserves.

L'AIE, basée à Paris, a été fondée en 1974 pour assurer la sécurité d'approvisionnement de pays développés à la suite du choc pétrolier. Elle compte 31 membres, dont les États-Unis, le Japon et de nombreux pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni...). Chaque pays a l'obligation de détenir des réserves pétrolières d'urgence équivalentes à 90 jours d'importations. En cas de problème d'approvisionnement, ils peuvent décider de libérer ces stocks sur le marché dans le cadre d'une action coordonnée.

L'invasion russe de l'Ukraine a fait fortement progresser les cours du pétrole, alors que les pays producteurs continuent à restreindre leur offre. Le pétrole a tutoyé le 7 mars ses records historiques de la crise financière de 2008. Le Brent de la mer du Nord, référence de l'or noir en Europe, a culminé à 139,13 dollars le baril et le WTI américain a atteint 130,50 dollars. Les cours ont depuis dévissé de leurs sommets, avec un baril de Brent sous les 105 dollars mercredi.

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