Pétrole : l'OPEP revoit à la hausse le rebond de la demande mondiale en 2021

  • AFP
  • parue le

L'Opep s'est montrée un peu plus optimiste mardi pour la demande mondiale de pétrole cette année, sur fond de reprise économique attendue, au moment où le cartel s'apprête à assouplir les coupes dans sa production.

Le rebond mondial de la demande de brut est désormais attendu à 6 millions de barils par jour (Mb/j) cette année, une révision à la hausse de 0,1 Mb/j par rapport au mois dernier, a indiqué l'Organisation des pays producteurs de pétrole dans son rapport mensuel. Les prévisions avaient déjà été revues en hausse en mars.

La demande mondiale est ainsi attendue à 96,5 Mb/j cette année, après avoir plongé à 90,5 Mb/j l'an dernier. "La demande de pétrole au second semestre devrait être influencée positivement par un rebond économique plus important que prévu le mois dernier, soutenu par des programmes de relance et un assouplissement des restrictions contre le Covid, sur fond d'accélération du déploiement de la vaccination", note l'Opep.

Ces perspectives haussières concernent toutefois essentiellement les pays développés de l'OCDE et feront suite à un premier semestre encore peu dynamique.

Début avril, les pays de l'Opep et leurs alliés (notamment la Russie) au sein de l'accord Opep+ avaient décidé d'alléger progressivement leurs coupes de production d'or noir, destinées à soutenir les cours, sur fond d'optimisme du secteur face à une reprise soutenue par les campagnes de vaccination contre le Covid-19.

Le mois dernier, la production de l'Opep a modestement progressé de 0,2 Mb/j pour atteindre 25,042 Mb/j selon des sources secondaires (indirectes) citées dans le rapport. Cette hausse est essentiellement le fait d'une augmentation de la production iranienne de 137 000 barils par jour entre février et mars, à 2,3 Mb/j.

L'Iran, dont l'industrie pétrolière est soumise à embargo par les Etats-Unis, est encore très loin des volumes qu'il produisait il y a quelques années. Des discussions sont actuellement en cours à Vienne pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015. Les Etats-Unis y sont associés sans contact direct avec l'Iran.

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