Pétrole: l'OPEP table sur un ralentissement de la croissance de la demande en 2019

  • AFP
  • parue le

La croissance de la consommation mondiale de pétrole devrait ralentir l'an prochain, a estimé mercredi l'OPEP, qui s'attend en parallèle à ce que l'offre d'or noir progresse au même rythme que cette année, portée par l'Amérique du Nord et le Brésil.

Dans son rapport mensuel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole table sur une hausse de 1,45 million de barils par jour (Mb/j) de la consommation de brut en 2019, contre une progression de 1,65 Mb/j cette année, à 98,85 Mb/j. Cette croissance sera tirée par les pays émergents (+1,18 Mb/j), et le ralentissement de la croissance en Chine sera compensé par la consommation attendue en Amérique latine et au Moyen-Orient.

En parallèle, la production de brut devrait croître de 2,1 Mb/j l'an prochain, soit à un rythme "inchangé" par rapport à 2018, prévoit l'OPEP. "Cela est dû à une prévision de hausse en Amérique du Nord et à une montée en puissance de nouveaux projets au Brésil", détaille le cartel. Il a ainsi révisé légèrement à la hausse sa prévision de croissance de la production pour les producteurs hors OPEP en 2018, à 2 Mb/j.

Toutefois, l'organisation s'attend à une moindre croissance des pétroles de schiste aux États-Unis à partir du second semestre 2018 et en 2019, du fait de "contraintes" pour transporter la production du bassin Permien (qui couvre une zone allant du Texas au Nouveau-Mexique). Les opérateurs y font face à un engorgement des oléoducs du fait de la hausse de la production depuis la remontée des cours du brut ces derniers mois.

En juin, les pays non membres du cartel ont pompé 430 000 barils par jour (b/j) de plus que le mois précédent, tandis que les pays membres de l'OPEP ont vu leur production augmenter de 173 400 b/j, à 32,33 Mb/j, selon des sources indirectes rapportées par l'OPEP.

Mais les troubles en Libye ont pesé sur la production du pays (- 254 300 b/j), également en recul en Angola, au Venezuela et dans une moindre mesure en Iran. A l'inverse l'Arabie saoudite a pompé 405 400 b/j supplémentaires.

Cette tendance devrait se poursuivre après la conclusion fin juin d'un accord entre les membres du cartel et d'autres pays producteurs, dont la Russie, pour augmenter leur production, après un précédent accord fin 2016 pour limiter leur offre afin de faire remonter les prix.

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.

Suggestion de lecture