"Plan d'action" pour réduire la pollution due au chauffage au bois

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Le gouvernement a publié vendredi un "plan d'action" visant à réduire de moitié en 10 ans les émissions de particules fines dues au chauffage au bois par les particuliers, principale source de ces polluants particulièrement nocifs qui font 40.000 morts par an.

Le principal objectif est d'accélérer le remplacement des vieux appareils de chauffage, pour atteindre 600.000 équipements remplacés d'ici à 2025 par des poêles performants (label "flamme verte") ou par l'installation d'inserts dans les foyers ouverts, avec notamment un renforcement des dispositifs d'aide financière.

Mais dans certaines zones particulièrement polluées et disposant d'un plan de protection de l'atmosphère (PPA, 35 en France métropolitaine), des mesures pourront aussi être prises à partir de 2023 pour encadrer ou restreindre l'utilisation de ce type de chauffage.

Des dispositions semblables par exemple à un arrêté prévoyant l'interdiction de "toute utilisation de chauffage à bois à foyer ouvert, y compris en appoint ou en agrément", dans la vallée de l'Arve (Haute-Savoie) à partir de 2022.

De telles mesures n'interviendraient qu'après une large concertation entre les préfets et les collectivités locales, souligne le ministère de la Transition écologique: "L'objectif premier est de faire de la pédagogie, pas d'aller faire de grandes campagnes de contrôle", d'éventuelles interdictions n'intervenant qu'en "dernier recours".

Le chauffage au bois domestique, s'il n'émet pas de CO2 contribuant au changement climatique, représentait en 2018 43% des émissions de particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 microns) et 55% des particules très fines PM1 (moins de 1 micron, les plus invasives), selon le plan.

D'autres mesures visent à améliorer la performance des appareils, promouvoir l'utilisation de combustible de meilleure qualité, notamment du bois plus sec, alors que 20% seulement de ce combustible est actuellement issu du marché formel. Ou encore sensibiliser le grand public, via par exemple une information lors du ramonage annuel obligatoire.

Prises ensemble, toutes ces mesures doivent "permettre d'atteindre une baisse de 50%" des émissions de particules d'ici à 2030, selon les estimations du plan d'action.

Le nombre d'appareils de chauffage au bois est évalué à 6,5 millions d'appareils, dont près de la moitié (48%) de foyers ouverts ou d'équipements peu performants. Le nombre de cheminées à foyer ouvert est estimé à environ 500.000, mais elles sont responsables de 21% des émissions totales du chauffage au bois, et jusqu'à 44% en Ile-de-France où elles ne représentent pourtant que 5% du parc, selon le plan.

Durant l'hiver 2014-2015, la préfecture de région Ile-de-France avait interdit les feux de cheminée, avant d'être déjugée par la ministre de l'Ecologie de l'époque, Ségolène Royal.

Commentaires

michel viaud

il serait temps d imposer pour les chauffages au bois, tous poêle confondus un catalyseur obligatoire , je suis intoxiquer par mes voisin les produits de combustion du bois sont cancérigène , les autos sont équipées de pot cathalytique ,le chauffage et le plus gros pollueur devant l 'automobile ,les poêle a granuler ne sont pas la solution , il rejettent des polluent non visible tel : benzene,et autres, les granulés sont fabriqué a partir de palettes et bois traité , de récupération , de remonter les conduits de cheminée au dessus des faîtage de 1 m , j ai le droit de respiré un air moins chargé en polluant ..

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