Plan social chez GE Hydro: « à quoi sers-tu Nicolas Hulot ? », lance Hamon

  • AFP
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Benoît Hamon, ancien candidat socialiste à la présidentielle avec le soutien des écologistes, a interpellé Nicolas Hulot vendredi à Grenoble à propos du plan social chez GE Hydro/Alstom, dossier sur lequel le ministre de la Transition écologique est resté muet.

"Je veux m'adresser très simplement à Nicolas Hulot: sur ce dossier, à quoi sers-tu? A quoi sers-tu si dans les faits c'est Bercy qui parle, si (...) les choix qui sont faits c'est un meccano industriel qui remet en cause l'évolution du mix énergétique?", a déclaré M. Hamon devant des salariés. Le site grenoblois de conception et fabrication de turbines de pointe pour barrages est menacé de perdre 345 de ses 800 postes, à l'issue du plan social qui s'achève légalement le 19 novembre.

"Un ministre de l'Écologie pour ne pas faire d'écologie, ça ne sert à rien!", a poursuivi l'ancien responsable socialiste qui était au gouvernement au moment du rachat de Alstom Energies par le conglomérat américain General Electric en 2014. Si Nicolas Hulot "ne voit pas qu'il dispose d'une carte évidente (...) qui est celle de faire un peu de politique, d'utiliser du rapport de force, de mettre son image au service d'une cause comme la vôtre et pas simplement que Macron utilise la marque « Hulot » pour faire croire qu'il y a de l'écologie à ce gouvernement, qu'il bouge sur ce dossier!", a insisté Benoît Hamon.

Après l'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou (NPA), Pierre Laurent (PCF), Benoît Hamon "est un soutien supplémentaire", a déclaré Nadine Boux (CFE-CGC), au nom de l'intersyndicale. "Son interpellation à Hulot est très judicieuse: son silence est incompréhensible. On lui a écrit dès cet été, la mairie de Grenoble, la Métropole, tout le monde l'a interpellé. Monsieur Hulot a-t-il oublié ses valeurs? Que lui arrive-t-il?", s'est interrogée Mme Boux.

L'intersyndicale devrait retourner à Bercy la semaine prochaine à une date encore indéterminée. Jeudi matin, c'est le président de la CFE-CGC, François Hommeril, qui viendra soutenir les salariés mobilisés sur un site où les cadres et ingénieurs représentent 550 des 800 emplois.

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