Mike Pompeo juge « assez probable » que l'Iran soit derrière les « sabotages » dans le Golfe

  • AFP
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Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a jugé mardi "assez probable" que l'Iran soit derrière les mystérieux "actes de sabotage" qui ont frappé quatre navires dans le Golfe. C'est la première fois qu'un responsable américain évoque clairement une responsabilité iranienne.

Interrogé lors de l'émission radio du journaliste conservateur Hugh Hewitt sur un rôle de Téhéran dans "les attaques contre les navires du Golfe et les oléoducs saoudiens", le chef de la diplomatie des États-Unis a d'abord rappelé que l'administration de Donald Trump n'était pas encore parvenue à "une conclusion définitive". "Mais à la lumière de tous les conflits régionaux de la dernière décennie et de la forme de ces attaques, il semble assez probable que l'Iran soit derrière, et nous allons continuer à analyser la situation", a-t-il ajouté.

Des "actes de sabotage" non revendiqués ont frappé mi-mai quatre navires, dont deux tankers saoudiens, au large des Émirats arabes unis. Une enquête est en cours, avec le soutien des États-Unis, pour déterminer les circonstances et les auteurs de ces incidents, qui ont été publiquement dénoncés par l'Iran.

Dans la foulée, l'Arabie saoudite, alliée des États-Unis, a accusé cette fois l'Iran, leur ennemi commun, d'avoir ordonné une attaque de drone contre un oléoduc saoudien, revendiquée par les rebelles yéménites soutenus par Téhéran.

Cette montée des tensions entre les voisins du Golfe s'inscrit dans une escalade plus large dans la confrontation entre Washington et Téhéran, un an après le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien, suivi de sanctions américaines draconiennes contre la République islamique.

L'administration Trump a accusé les dirigeants iraniens de préparer des attaques "imminentes" contre les intérêts américains, et a multiplié les déploiements militaires pour y faire face. Face au scepticisme provoqué par ces accusations, Mike Pompeo et les chefs militaires américains doivent informer mardi les membres du Congrès à huis clos sur la nature des renseignements dont ils disposent.

Commentaires

Médard de Char…

Personne n'est dupe que l'un et l'autre veulent en découdre. Mais ce qui les retient, ou bien la façon dont ils commenceront ce conflit est directement lié à l'apparence de culpabilité qu'ils pourront faire porter à l'autre partie devant nos regards effarouchés.
Donc, la clé de ce conflit à naître dépend directement des "certitudes" que l'un ou l'autre entendent bien nous faire "croire".
"Croire" à des "certitudes" dans ce monde d'infox est une gageure.
Mais le risque d'un conflit perdurera tant qu'ils nous croiront capables d'avaler n'importe quoi. Il nous faut leur répéter que nous ne les croyons plus, ni l'un ni l'autre.

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