Les émissions de gaz à effet de serre de la France ont diminué d'environ 4% en 2018

  • AFP
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Les émissions de gaz à effet de serre en France ont diminué d'environ 4% de 2017 à 2018, après deux ans de reprise à la hausse, selon un inventaire provisoire publié mardi par le Citepa.

Ce recul, à 445 M de tonnes équivalent CO2 (contre 465 Mt en 2017), tient en particulier à une baisse des émissions liées à la production d'électricité (-26,9%), du fait d'un hiver doux. En 2017, les chiffres avaient aussi pâti de l'arrêt de réacteurs de centrales nucléaires compensé par d'autres types de productions plus polluantes.

Le secteur résidentiel et tertiaire affiche -6,8%, du fait de cet hiver plus clément, note le Centre technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa), qui produit l'inventaire des gaz et polluants de la France. Le secteur des bâtiments constitue une large part des gaz à effet de serre français (18,6%).

Les transports (30% des émissions totales) affichent -1,6% en 2018, notamment les véhicules particuliers (-3,1%) et utilitaires (-3,6%), toujours selon cette pré-estimation pour 2018.

Explication du Citepa  : le recul des livraisons de diesel - les véhicules électriques et hybrides (seulement 6% des immatriculations et du renouvellement du parc) n'ayant en revanche pas encore d'effet aussi net. Quant à l'aérien français (entre deux aéroports français), il croît de 2,6% (légère hausse de la consommation de carburant).

Côté industrie manufacturière (17,5% du total), les émissions baissent (-2,8%) du fait d'une réduction des consommations d'énergies. Elles progressent du côté des cimentiers et des fabricants de verre (hausse de la production).

Pour le ministre de la Transition écologique François de Rugy, "si beaucoup reste à faire, cette analyse démontre que notre action produit des premiers résultats". "Nous sommes sur la bonne voie et nous pouvons gagner la bataille du climat en sonnant ici et maintenant la mobilisation générale", a-t-il ajouté dans une déclaration à l'AFP.

Le projet de loi énergie, en cours de discussion, prévoit d'inscrire la "neutralité carbone" à l'horizon 2050 (qui suppose de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que le pays ne peut en absorber via notamment sols et forêts). Pour cela, la France compte diviser ses émissions par au moins six, entre 1990 et 2050.

De 1990 à aujourd'hui, les émissions françaises ont baissé de 18,8%, de 548 Mt équivalent CO2 alors à 445 estimées en 2018.

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