Réforme d'EDF : « pas de certitude quant à l'aboutissement » des négociations Paris-Bruxelles

  • AFP
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EDF a indiqué mercredi qu'il n'y avait "pas de certitude quant à l'aboutissement" des négociations entre Paris et Bruxelles concernant le projet de réorganisation du géant français de l'électricité, dans un communiqué.

"Les discussions relatives la réforme de l'Arenh (l'électricité issue du nucléaire qu'EDF vend aux opérateurs alternatifs, NDLR) et à la réorganisation d'EDF se poursuivent entre l'Etat français et la Commission européenne et elles restent difficiles. Il n'y a pas de certitude quant à leur calendrier ni quant à leur aboutissement", selon EDF.

Initialement baptisé Hercule et désormais renommé "Grand EDF", le projet vise à réorganiser le groupe en trois entités pour lui donner plus de moyens et lui permettre de se développer dans les renouvelables, tout en assurant de lourds investissements dans le nucléaire.

Un point d'achoppement majeur entre Bruxelles et Paris reste le degré de relation entre les futures entités d'EDF: le gouvernement français insiste sur le fait que le groupe doit rester intégré, avec une stratégie unique et des flux financiers entre les différentes activités, tandis que la Commission exige des "murailles de Chine" entre elles.

Mardi, le ministère de l'Economie et des Finances avait indiqué que ces négociations "restaient difficiles". Il y a des avancées, mais notre ligne rouge est claire et n'est pas négociable, c'est le maintien d'un groupe intégré", avait précisé Bercy à des journalistes.

EDF n'apporte pas de commentaire supplémentaire sur ce dossier dans son communiqué publié mercredi à l'occasion de ses résultats trimestriels.

Au cours du premier trimestre, le groupe a vu son chiffre d'affaires s'établir à 21,94 milliards d'euros, en progression de 6,2% en données organiques, légèrement supérieur aux prévisions de l'agence Bloomberg qui tablait sur 21,85 milliards d'euros.

Ce chiffre d'affaires "est soutenu par l'évolution positive des indexations tarifaires en France et par de meilleures conditions de prix de l'électricité et du gaz. Les ventes bénéficient par ailleurs d'un effet climat favorable", relève EDF dans son communiqué.

Le groupe réaffirme ses objectifs pour 2021, dont un Ebitda (excédent brut d'exploitation) supérieur à 17 milliards d'euros.

Commentaires

Schricke

Pour l'Europe (et ses assemblées représentatives) largement "noyautée" et dominée par les "écolos" (entre guillemets !), et les lobbys des ENR, avec "l'aide" de certaines ONG, viscéralement et idéologiquement opposés au nucléaire, il ne faut pas s'attendre à autre chose qu'à une démolition systématique d'une entreprise qui exploite (avec succès) l'un des parcs nucléaires les plus importants du monde (ramené à sa population). Pour l'Europe, il conviendrait que la France se précipite derrière l'Allemagne, (dont les résultats, tant en matière énergétique qu'économique ET écologique, sont plus que discutables...), droit "dans le mur" ?

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