François de Rugy assure que « ce n'est plus EDF qui fait la politique de l'énergie en France »

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Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a assuré jeudi à l'adresse du patron d'EDF que "ce n'est plus aujourd'hui EDF qui fait la politique de l'énergie en France", alors que le groupe public souhaite repousser la fermeture des centrales nucléaires.

Envisager la construction d'un deuxième EPR en France est "une fuite en avant", a aussi estimé M. de Rugy, soulignant qu'aujourd'hui EDF "n'est pas capable de dire quand on pourrait mettre en service" le premier actuellement en construction à Flamanville (Manche).

Evoquant la "dérive sur les coûts" de ce chantier et "un problème de sécurité de la centrale neuve soulevé par l'Autorité de sûreté nucléaire", il a estimé que "tout cela doit être réglé avant une mise en service".

Concernant le parc de centrales existant, François de Rugy a estimé que "ce qui est sûr, c'est que si jamais on veut les prolonger, c'est l'Autorité de sûreté nucléaire, indépendante, qui doit dire si c'est possible ou pas d'un point de vue de la sécurité". Les décisions sur l'avenir des centrales vieillissantes seront prises "en fonction des critères de sécurité", a-t-il rappelé.

"En tout cas, EDF doit savoir que ce n'est plus EDF qui fait la politique de l'énergie en France. C'est le Parlement qui a fixé les choses il y a trois ans (dans une loi), la majorité actuelle dit clairement « on ne la remet pas en cause ». S'il y a des gens qui veulent la remettre en cause , si le patron d'EDF (Jean-Bernard Lévy, NDLR) veut faire la loi à la place des députés, qu'il se présente aux élections législatives et ensuite on verra ce qu'il en est", a lancé François de Rugy.

Mais "en l'occurrence il est à la tête d'une entreprise publique (... ) Donc, il est là pour mettre en ouvre la politique décidée par le Parlement", a-t-il conclu.

Le président de l'Assemblée, un ex-écologiste, a redit la détermination du gouvernement à "mener le reste du chantier de la transformation de la production d'électricité", avec en particulier la sortie des centrales thermiques et le développement des éoliennes.

En mai EDF avait considéré qu'un nouveau retard du démarrage de l'EPR de Flamanville pourrait repousser la fermeture de la centrale de Fessenheim à l'été 2019. L'entreprise avait également réitéré sa volonté de ne fermer aucun autre réacteur nucléaire avant 2029.

Commentaires

AtomicBoy44

""Concernant le parc de centrales existant, François de Rugy a estimé que "ce qui est sûr, c'est que si jamais on veut les prolonger, c'est l'Autorité de sûreté nucléaire, indépendante, qui doit dire si c'est possible ou pas d'un point de vue de la sécurité"."

Donc Mr de Rugy, censé rester neutre a son poste de président de l'assemblée a manqué a ses devoirs. Il ne devrait absolument pas prendre positions, hors nous savons très bien que ce type est antinucléaire depuis toujours. Il n'a pas pu s'empêcher de donner son avis d'antinucléaire idiocrate qui n'a rien compris a la dépendance du pays en matière d'énergie, et d'énergie fossile en particulier.

Par ailleurs, quand il s'agit de fermer les deux réacteurs de FESSENHEIM, il se fiche totalement de l'avis de l'autorité de sureté nucléaire qui a pourtant autorisé la centrale a exploiter les réacteurs jusqu'a 2022.

Enfin, s’agissant de la mise en service de l'EPR, je vous met ma main a couper que EDF trouvera tous les moyens nécessaires pour faire chanter les maitres chanteurs. Les antinucléaires sectaires (comme lui) ont érigés Fessenheim en totem sacrificiel pour entrer au service de Flamby (MHollande), ce qui a permis a ce dernier de prendre l'Elysée en 2012. Sans les voix des idiots utiles antinucléaires, il n'aurait pas battu Sarkosy.

Le chantage est a double tranchant et tant que la limite scélérate de 63.2 GW de puissance nucléaire installée dans l'électricité ne sera pas effacée de la LTECV idéollgique et clientèliste, EDF trouvera par tous les moyens des stratagèmes de blocages.

Je rappelle que c'est EDF qui a signalé les derniers problèmes de soudure du circuit primaire a l'ASN et non l'inverse.

AtomicBoy44

""En tout cas, EDF doit savoir que ce n'est plus EDF qui fait la politique de l'énergie en France. C'est le Parlement qui a fixé les choses il y a trois ans (dans une loi), la majorité actuelle dit clairement « on ne la remet pas en cause ». S'il y a des gens qui veulent la remettre en cause , si le patron d'EDF (Jean-Bernard Lévy, NDLR) veut faire la loi à la place des députés, qu'il se présente aux élections législatives et ensuite on verra ce qu'il en est", a lancé François de Rugy."

Voilà une belle démonstration de l'incapacité des élites de ce pays a comprendre la technostructure qui le fait tourner.
Ils sont tellement déconnectés des relations sociales et sociétales de leur clientèle électorale, qu'ils n'ont toujours pas compris que la technostructure ne veut pas céder aux sirènes idéologiques et religieuses (sectaires !?) antinucléaires verdâtres car ils savent faire des règles de trois, eux.

Il n'a même pas compris que JBLevy a doublement voté dans leur sens et que tous ses services de communication interne essayent de laver le cerveau du personnel qui résiste a cette propagande mensongère qui veut les mettre au chômage. Il est de leur coté (le coté des élites) en votant avec ses deux voix pour la fermeture de Fessenheim au conseil d’administration, et soit il le sait et cherche a l'isoler encore plus, soit il l'ignore et alors cela prouve qu'il n'est encore une fois que dans le clientélisme électoral. Notamment avec ce qui vient de se passer a Nantes (son fief politique d'origine) ces derniers jours. Il se verrait bien prendre la Mairie de Nantes (A terme) après les futures défaites électorale de Macreux dans quelques mois aux élections intermédiaires.

"Mais "en l'occurrence il est à la tête d'une entreprise publique (... ) Donc, il est là pour mettre en ouvre la politique décidée par le Parlement", a-t-il conclu."

EDF est majoritairement publique et il ne peut pas dire que Levy n'éxécute pas les ordres. Il ferme des sites partout en France et dégrasse au maximum les agents avec uns tatut. Enfin faut-il rappelr a ce type aux positions pa(rtisanes antinculéaires, que EF est publique a 85.4%, mais qui sont ls autres actionnairs qui doivent avoir leur mot a dire ???

J'ajoute que l'état demande a EDF de s'endetter pour réparer les conneries décisionnelles et clientélistes de gens comme lui, et ensuite l'accuse de sêttre trop endetté !
C'est l’hôpital qui se fout de la charité !

Quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage et le tour est joué.

Cet amateurisme est une fois de plus la marque de ces membres de LREM par opportunisme, ils finissent très vite par retrouver leurs positions personnelles en dehors de l’étiquette du parti qu'ils sont censés défendre. Exactement comme les chats retombent toujours sur leurs pattes, ils n'en font qu'a leurs têtes, quand ils veulent et ou ils veulent, tant que cela leur est profitable.

"Le président de l'Assemblée, un ex-écologiste, a redit la détermination du gouvernement à "mener le reste du chantier de la transformation de la production d'électricité", avec en particulier la sortie des centrales thermiques et le développement des éoliennes."

En réalité, plus il y a aura d'éoliennes et de cellules solaires, plus nous aurons besoin de centrales thermiques a flammes pour compenser rapidement les rendements MÉDIOCRES d'éolovoltaique (22% éolien, et 15% solaire). Si vous ajoutez a cela la privatisation massive dans l’hydroélectricité que la commission européenne nous force a faire depuis 10 ans, vous pouvez être sur que le titre du livre la France dans le noir ne sera pas qu'un simple titre mais bien les conséquences des décisions prise par l’idéologie dans la politique énergétique de ce pays et des lobbyistes européens obnubilés par la concurrence qui n'a conduit qu'a faire grimper les prix pour tous en matière d'énergie.

Quand a ceux qui préfèrent payer plus cher leur électricité par conviction idéologique, je voudrais leur rappeler que c'est la même histoire que ce que Coluche racontait dans son sketch sur la publicité mensongère des marchand de lessive. Notamment cette phrase : Si je vous donne un baril d’Ariel a la place de deux d'une autre lessive ..." Nous sommes exclament dans le même mensonge marketing.

François Cordelle

Il faut rappeler qu'EDF était "un établissement public à caractère industriel et commercial", chargé justement de définir la politique de l'énergie électrique (à court et long terme) et de la mettre en oeuvre, sous le contrôle efficace de la Direction de l'électricité dépendant du ministère de l'industrie. Et on peut dire qu'il a parfaitement joué son rôle, au lendemain de la guerre où le manque d'électricité était patent, en développant sans délais un parc important de centrales hydrauliques et thermiques (à charbon) et un réseau d'interconnexion solide; l'électricité était garantie en quantité et en qualité (fréquence et tension) et à un prix de revient le plus bas d'Europe. Le pétrole a depuis progressivement remplacé le charbon suite à l'épuisement des mines françaises, puis le recours à l'énergie nucléaire a été nécessaire pour des raisons tant financières que de garantie d'approvisionnement. De plus, la réduction massive de l'usage des combustibles fossiles a fait que la transition énergétique décidée pour lutter contre le réchauffement climatique était déjà en oeuvre depuis la mise en service de la première unité nucléaire (1977). Le parc nucléaire d'EDF ayant produit jusqu'à présent au moins 12.000 milliards de kWh, a déjà évité d'au au moins 10 milliards de tonnes de CO², et pourrait actuellement éviter 400 millions de tonnes de CO² par an.
Paradoxalement, maintenant qu'on a voulu qu'EDF ne soit plus une société nationale, on prétendrait que l'Etat aurait d'autant plus d'autorité pour décider de son sort. Tout se passe comme si on en voulait à EDF d'avoir réussi et que l'objectif est de l'abattre, en l'empêchant de prévoir l'avenir, investissant sans études techniques et économiques préalables, imposant à EDF l'achat d'électricité aléatoire à un coût sans rapport avec le prix de revient ou la valeur d'usage, et pour longtemps, vente aux concurrents d'une part importante d'électricité nucléaire à un prix inférieur au prix du marché,...Et même aller jusqu'à envisager de céder des aménagements hydrauliques à la concurrence alors qu'ils'agit du patrimoine d'EDF, d'une importance vitale pour la stabilité du réseau (c'est grâce aux centrales hydrauliques que le black-out du 4 novembre 2006 a pu être limité. Il a été prévu la prolongation des concessions, ce n'est pas pour rien. Par contre si un organisme souhaitait réaliser un aménagement précis (barrage, usine, STEP...) pourquoi pas, il y a encore des montagnes et des cours d'eau mais il faut trouver le sites.

Comme l'a rappelé AtomicBoy44: Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. J'ai la désagréable impression qu'on veut donner la rage...et tuer EDF.

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