Russie: les autorités tentent de rassurer face à une croissance poussive

  • AFP
  • parue le

Les autorités russes ont tenté de rassurer mercredi sur la poursuite de la croissance après l'annonce d'un ralentissement de l'activité pendant l'été, dans un contexte dégradé par la menace de nouvelles sanctions et la rechute des cours du pétrole.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) n'a été que de 1,3% sur un an au troisième trimestre, contre 1,9% au deuxième, a annoncé mardi l'institut des statistiques Rosstat. "Il y aura de la croissance", a assuré à l'agence Interfax le directeur de la politique monétaire de la Banque de Russie, excluant l'hypothèse d'une nouvelle récession, comme en 2015-2016.

Reconnaissant "un durcissement des conditions extérieures" qui affecteront la croissance "dans les premiers mois de l'année prochaine", il a assuré que l'économie russe reviendrait ensuite "à son potentiel de croissance".

Le contexte s'est récemment obscurci avec de nouvelles sanctions économiques américaines qui ont fait chuter le rouble, poussant la banque centrale à augmenter en septembre son taux directeur pour la première fois depuis la crise monétaire de 2014. Washington a averti prévoir de nouvelles sanctions plus drastiques prochainement.

Les prix du pétrole, dont dépend fortement l'économie russe, ont par ailleurs accusé une forte chute ces derniers jours. Évoquant un phénomène "de court terme", le ministre de l'Economie Maxime Orechkine, cité par les agences russes, a assuré que "les marchés financiers et l'économie dans l'ensemble sont plus ou moins stables" grâce aux mesures prises depuis la crise monétaire de 2014.

Le ralentissement de la croissance au troisième trimestre "semble avoir été provoqué par une faiblesse généralisée de l'ensemble de l'économie", analysent les experts de Capital Economics. "Mais il y a des raisons de penser que la croissance se renforcera lors des prochains trimestres".

"Il y a encore plusieurs risques externes créant de l'incertitude à court et long terme", estime Dimitri Polevoï, économiste en chef du fonds souverain russe, qui pense que la croissance se renforcera au quatrième trimestre - pour s'établir à 1,8-1,9% selon le consensus de Bloomberg - avant de ralentir début 2019.

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