RWE a vu ses bénéfices croître au 1er trimestre, avant l'échange d'actifs avec E.ON

  • AFP
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L'énergéticien allemand RWE a vu ses bénéfices croître au premier trimestre et a confirmé ses objectifs annuels, à l'entame d'un exercice marqué par un vaste échange d'actifs avec son compatriote E.ON.

Entre janvier et mars, le bénéfice net du groupe d'Essen a progressé de 55% sur un an à 961 millions d'euros, tandis que son résultat opérationnel ajusté a grimpé de 65,2% à 570 millions d'euros, "principalement grâce à une remarquable performance dans le négoce". Pour l'ensemble de l'année, RWE vise donc toujours un excédent brut d'exploitation (EBITDA) ajusté dans une fourchette de 1,2 et 1,5 milliard d'euros et un résultat net ajusté de 300 à 600 millions d'euros, et compte porter son dividende de 70 à 80 centimes.

Mais l'exercice doit surtout lui permettre d'avancer dans la vaste redistribution des cartes annoncée au printemps dernier avec E.ON, permettant aux deux anciens rivaux de se spécialiser respectivement dans la production et la distribution d'énergie. E.ON doit tout d'abord racheter les 76,8% détenus par RWE dans sa filiale d'énergies renouvelables, une phase soumise à "enquête approfondie" de la Commission européenne et que les deux groupes espèrent boucler au deuxième semestre.

En contrepartie, RWE a obtenu l'aval de Bruxelles pour entrer dans le capital d'E.ON à hauteur de 16,67%, puis récupérer les énergies renouvelables d'Innogy ainsi que celles d'E.ON et quelques autres actifs dans des centrales, pour 1,5 milliard d'euros.

"En avril, RWE a conclu un nouvel accord de crédit de 5 milliards d'euros" avec "27 banques internationales", pour cette opération qui doit faire de lui "le deuxième opérateur d'éoliennes offshore au monde" et "l'un des cinq premiers producteurs d'énergies renouvelables", explique-t-il.

Le groupe est par ailleurs suspendu aux mesures concrètes attendues du gouvernement allemand pour planifier l'abandon de l'exploitation du charbon, maintenant qu'une commission en a recommandé en janvier la sortie d'ici 2038. Dans son communiqué, RWE alerte sur l'impact possible sur l'emploi d'une mise à l'arrêt précoce de certaines centrales et mines de lignite, et salue le principe d'une "compensation adéquate" pour les exploitants, qui reste encore à chiffrer.

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