Schlumberger reste dans le rouge en 2017, pénalisé par des charges de restructuration

  • AFP
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Schlumberger est resté dans le rouge en 2017, le leader mondial des services parapétroliers ayant notamment dû passer d'importantes charges pour la restructuration de son activité d'études sismiques (WesternGeco) dont le groupe compte sortir.

Le groupe franco-américain, qui développe des technologies destinées au forage de puits pétroliers et à la construction de puits et plateformes, a accusé une perte nette de 1,5 milliard de dollars, contre une perte de 1,69 milliard en 2016. Sur le seul quatrième trimestre, la perte nette atteint 2,25 milliards de dollars, détaille Schlumberger dans un communiqué.

Le bénéfice ajusté par action, qui sert de référence en Amérique du Nord, ressort à 1,5 dollar sur l'année (-1,08 dollar en données non ajustées) légèrement supérieur aux attentes du consensus d'analystes compilé par Bloomberg, et à 0,48 dollar sur le seul quatrième trimestre (-1,63 dollar en données non ajustées).

Le groupe a notamment comptabilisé 1,1 milliard de dollars de charges de restructuration pour son activité d'études sismiques WesterNGeco. "Nous avons pris la difficile décision de sortir du marché de l'acquisition sismique terrestre et maritime", indique le groupe.

Schlumberger souffre de la concurrence d'acteurs plus petits qui proposent des services moins chers, par rapport à sa propre technologie, plus pointue mais qui a du mal à trouver preneurs, a expliqué le PDG du groupe Paal Kibsgaard lors d'une conférence téléphonique. "Nos clients ne sont plus prêts à payer une prime pour des études et des mesures sismiques différenciées", préférant des services "génériques", a-t-il regretté, ajoutant qu'étant donnée la situation sur ce marché, ce retrait pourrait "prendre du temps".

Sur les six derniers mois de 2017, WesternGeco a réalisé un chiffre d'affaires de près de 300 millions de dollars. Sur l'exercice achevé, Schlumberger s'est vu aussi contraint de passer 938 millions de dollars de charges liées à la situation politique et économique au Venezuela, où la production pétrolière a fortement baissé.

Le chiffre d'affaires global de Schlumberger ressort à 30,44 milliards de dollars en 2017, en hausse de 9%, notamment grâce à l'acquisition de Cameron en 2016 et au dynamisme du marché pétrolier américain. Il a progressé de 15% au dernier trimestre, à 8,17 milliards de dollars.

Le PDG de Schlumberger s'est montré optimiste pour 2018, dans la lignée de la remontée des cours du pétrole, alors que depuis la mi-2014, le groupe a dû, comme l'ensemble de la filière pétrolière, couper dans ses coûts et réduire ses effectifs. "Nous nous attendons à ce que 2018 soit une année de poursuite d'une forte croissance en Amérique du Nord" et à l'international, "nous comptons sur une croissance dans toutes les régions, pour la première fois depuis 2014", a dit M. Kibsgaard.

Cela se traduira par une "accélération" de la progression des revenus de Schlumberger à partir du second trimestre, a-t-il ajouté. L'action Schlumberger perdait 0,98% à 16h20 (15H20 GMT) à Wall Street près d'une heure après l'ouverture, dans un Dow Jones en repli de 0,02%.

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