Schneider Electric veut fermer deux sites en France dans le cadre d'une réorganisation

  • AFP
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Le spécialiste des équipements pour l'énergie électrique Schneider Electric veut fermer deux sites en France où travaillent au total 160 personnes, dans le cadre d'une réorganisation de la production dans sa branche dédiée à la moyenne tension, a-t-il annoncé mercredi.

Le groupe "a présenté aux partenaires sociaux un projet de réorganisation de la partie production de l'activité distribution électrique moyenne tension", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Schneider. Il prévoit notamment "l'arrêt des activités de production sur les sites de Saumur (Maine-et-Loire, ndlr) et de Lattes (Hérault, ndlr) au cours du second semestre 2021", a-t-il précisé. Ces usines emploient chacune 80 personnes.

Selon les syndicats toutefois, ce sont environ 400 emplois au total qui seront affectés par la réorganisation de la branche. "Nous prévoyons un accompagnement social fort de cette transformation industrielle, nous proposerons a minima un projet de reclassement à chacun des salariés concernés", a détaillé le porte-parole du groupe.

Schneider Electric compte transférer certaines productions de Saumur et de Lattes à Mâcon (Saône-et-Loire) et à Aubenas (Ardèche). Il veut également créer un centre dédié à la modernisation des équipements en Isère. Le groupe, qui entame des négociations avec les partenaires sociaux, n'a pas détaillé combien de salariés au total sont concernés par la réorganisation, ni s'il y aura des licenciements.

Pour Yvon Mory, coordinateur CFDT, "des gens vont forcément rester sur le carreau". "Les postes sont supprimés mais on ne sait pas combien seront créés sur les sites d'accueil", a-t-il commenté auprès de l'AFP. "On pense que Schneider aura du mal à limiter les licenciements", a déclaré à l'AFP Emmanuel Da Cruz, coordinateur FO. "Il y a beaucoup d'inconnues, les salariés sont en colère. On a peur que ce soit le début d'un démantèlement d'un certain nombre d'activités en France."

Le projet de réorganisation, qui s'inscrit dans le cadre d'une baisse d'activité observée depuis "plusieurs années", vise à "consolider" les activités industrielles de Schneider, en créant notamment des "pôles de référence".

L'activité moyenne tension représente environ 2 000 emplois, sur les 16 000 de Schneider en France, selon les syndicats. Schneider Electric a vu son bénéfice net reculer de 22% à 775 millions d'euros au premier semestre sous l'effet de la crise sanitaire. Son chiffre d'affaires s'est replié de 12,3% à 11,575 milliards d'euros.

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