Séoul enquête sur des sociétés soupçonnées d'importer du charbon nord-coréen

  • AFP
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Les autorités sud-coréennes ont lancé une enquête sur des entreprises locales soupçonnées d'avoir importé du charbon nord-coréen l'an dernier en violation des sanctions de l'ONU, a-t-on appris de source officielle mardi.

L'enquête intervient après que le ministre de l'Unification Cho Myoung-gyon a indiqué aux parlementaires la semaine dernière qu'un total de 9 000 tonnes de charbon nord-coréen a été importé en Corée du Sud via la Russie à bord de deux cargos l'an dernier.

Le charbon aurait été acheminé au port russe de Kholmsk, chargé sur deux bateaux puis transporté dans les ports sud-coréens de Incheon et Pohang en octobre dernier. "Nous enquêtons sur plusieurs sociétés qui importent du charbon de Corée du Nord", a déclaré un porte parole des douanes sud-coréennes à l'AFP, ajoutant qu'il s'agissait de sociétés étaient sud-coréennes.

Il a refusé de donner davantage de détails, mais l'agence de presse Yonhap a précisé que deux sociétés faisaient l'objet d'une enquête. "Nous prendrons les mesures appropriées en fonction des résultats de l'enquête", a indiqué à Yonhap un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères. "Nous coopérons étroitement avec les États-Unis pour mettre pleinement en oeuvre à les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies", a-t-il ajouté.

L'an dernier, le Conseil de Sécurité a adopté une série de résolutions pour interdire les exportations de matières premières de Pyongyang, afin d'assécher les revenus en devises du régime engagé dans un programme de missiles nucléaires. La Corée du Nord aurait exporté pour 200 millions de dollars de charbon, de fer, d'acier et d'autres matières premières en 2017.

En mars, le Conseil de Sécurité de l'ONU a placé sur liste noire 27 bateaux, 21 sociétés et un homme d'affaires pour avoir aidé la Corée du Nord à contourner les sanctions. Un récent dégel diplomatique a débouché sur une rencontre historique entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain Donald Trump en juin à Singapour. Ce sommet n'a cependant pas été suivi d'avancées concrètes sur le sujet majeur de la dénucléarisation, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo ayant indiqué aux parlementaires américains la semaine dernière que Pyongyang continuait à produire des matières fissiles.

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