Shell: confortable bénéfice net de 6 mds USD au premier trimestre

  • AFP
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Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell a fait état jeudi d'un confortable bénéfice net de 6 milliards de dollars au premier trimestre (+2%), des prix du gaz plus élevés compensant un effritement des cours du pétrole.

Le bénéfice trimestriel ajusté, hors éléments exceptionnels et variation des stocks (CCS), un indicateur scruté par le marché, a toutefois diminué de 7% à 5,3 milliards de dollars. Le groupe a évoqué un repli de ses marges sur l'activité de raffinage et de pétrochimie.

Ses bénéfices confortables lui ont néanmoins permis de lancer un nouveau programme de rachat d'actions portant sur 2,75 milliards de dollars d'ici au 29 juillet.

Comme ses principaux concurrents, le groupe anglo-néerlandais a dû faire avec une légère baisse des cours de l'or noir récemment.

Les prix du pétrole ont fortement monté pendant une bonne partie de l'année dernière, jusqu'à 90 dollars au début de l'automne, mais ont chuté à la fin 2018 après un assouplissement de l'accord de limitation de production de l'Opep et de ses partenaires. Depuis, l'Opep a durci les termes de son accord et les cours sont un peu remontés, mais pas au niveau enregistré au début 2018.

En dépit d'une légère hausse de 1% de sa production de brut, tirée par l'Amérique du Nord, les bénéfices de la production de pétrole engrangés par Shell ont diminué de 8% sur un an.

Shell a néanmoins pu se rattraper grâce à une montée des prix du gaz et du gaz naturel liquéfié (GNL), une énergie dont le groupe est devenu un des principaux acteurs mondiaux depuis qu'il a bouclé le rachat du britannique BG Group en 2016. Ce pan de son activité principale a vu ses bénéfices grimper de 17%, en dépit d'un recul de la production.

L'activité "aval" du groupe, c'est-à-dire de transformation des hydrocarbures, a subi pour sa part l'impact négatif d'une réduction des marges sur les opérations de raffinage de pétrole, particulièrement sur la côte ouest américaine et en Asie.

Evoquant ses perspectives, le groupe a dit s'attendre à une baisse de sa production gazière au deuxième trimestre, avec dans le même temps des progressions espérées de sa production de pétrole et de ses volumes de raffinage.

Les confortables bénéfices dégagés par Shell depuis la remontée des cours du brut pendant l'essentiel de 2018 ont permis à son directeur général, Ben van Beurden, de voir sa rémunération plus que doubler l'an passé, à 20,138 millions d'euros.

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