Shell annonce une chute de 32% de son bénéfice net en 2019 en raison d'un marché moins favorable

  • AFP
  • parue le

Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell a annoncé jeudi un bénéfice net en forte baisse de 32% en 2019 principalement en raison de prix du pétrole et du gaz moins favorables et du ralentissement économique mondiale.

Le profit net s'est établi à 15,8 milliards de dollars au cours de l'année écoulée, selon un communiqué du groupe anglo-néerlandais, dont la production annuelle a stagné et les marges dans le raffinage se sont réduites. Shell a particulièrement souffert en fin d'année avec un bénéfice net qui s'est effondré et a été divisé par plus de 5% à 965 millions de dollars, notamment en raison de charges fiscales.

Le directeur général de Shell, Ben van Beurden, rappelle que son groupe a fait face en 2019 à "des conditions macroéconomiques difficiles dans le raffinage et les produits chimiques, ainsi qu'à des prix du pétrole et du gaz plus faibles". Le groupe note en particulier une baisse de plus de 10% du prix du gaz naturel, secteur sur lequel il a énormément misé ces dernières années.

Les cours du brut ont été sous pression en 2019 malgré les efforts des pays de l'OPEP et de ses partenaires pour limiter leur production pour soutenir les prix. Mais le marché a été affaibli non seulement par le ralentissement économique mondiale mais également par une offre conséquente de pétrole grâce à la forte production américaine, dopée par le schiste.

La production de Shell est restée stable en 2019 à 3,7 millions de barils équivalent pétrole par jour. Son chiffre d'affaires a baissé de 11% à 352 milliards de dollars.

Dans le détail, ses résultats financiers ont reculé dans l'ensemble de ses activités, que ce soit le gaz, l'exploration et la production, ou le raffinage. Shell précise avoir passé une charge de 2 milliards de dollars liée à une dépréciation d'actifs dans les hydrocarbures aux Etats-Unis, sur fond de vive concurrence.

Au total, son bénéfice trimestriel ajusté hors éléments exceptionnel et variations des stocks (CCS), variable scrutée par les analystes, a chuté de 23% à 16,5 milliards de dollars.

Le groupe dit par ailleurs vouloir continuer à adopter une approche prudente dans ses dépenses et investissements, afin de préserver son bilan et d'être en mesure de récompenser ses actionnaires.

Shell entend toujours achever prochainement un gigantesque plan de rachats d'actions de 25 milliards de dollars mais prévient que le rythme d'exécution reste soumis aux conditions économiques et à une réduction de la dette.

Les dépenses en capital ont atteint tout juste 24 milliards de dollars en 2019 et devrait rester proches de ce montant cette année.

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