Taxe carbone aux frontières : la France veut un accord au niveau européen « le plus rapidement possible »

  • AFP
  • parue le

La France souhaite que l'Union européenne mette en place "le plus rapidement possible" un mécanisme de taxation carbone à ses frontières afin de pénaliser les importations de produits très carbonés, a indiqué mercredi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

"Tout ce que nous faisons pour réussir notre transition vers une croissance décarbonée n'a de sens que si nous mettons en place un mécanisme d'inclusion carbone", soit une taxation du contenu en carbone des produits importés dans l'UE, a déclaré le ministre dans un message vidéo diffusé en ouverture d'une conférence au ministère sur la transition écologique. "Il faut que ce mécanisme d'inclusion carbone se mette en place le plus rapidement possible pour rétablir un équilibre, une justice dans cette réduction des émissions de carbone", a-t-il ajouté.

L'instauration d'une telle taxation aux frontières fait partie du pacte vert présenté par la nouvelle Commission européenne.

Elle a pour but de défendre les efforts des entreprises européennes pour réduire leurs émissions sous la contrainte de normes environnementales de plus en plus contraignantes, face à des concurrents, en particulier asiatiques, qui peuvent vendre des produits moins cher car non soumis aux mêmes contraintes.

"Avec le président de la République, nous sommes totalement déterminés à accélérer les travaux sur le sujet", a indiqué M. Le Maire.

Commentaires

Bruno Lalouette

C'est très largement insuffisant vu qu'il faudrait interdire les industries qui relâchent du co2 dans l'atmosphère!

Donc, il faut capter les émissions de co2 pour en faire du méthane et du méthanol carburants.

Nous disons donc, qu'à un horizon de cinq et au rythme de 5% par trimestre, les industriels équipent leurs sites de production, ou alors, leurs produits ne peuvent plus se vendre sur notre territoire!

Cette politique ayant le mérite d'obliger les industriels à équiper leurs sites quelques soient les pays de destinations des produits et l'on peut toujours taxer les transporteurs et les obliger à utiliser progressivement des cargos au gaz pour être autoriser à livrer!

Bien entendu, il faut aussi taxer l'énergie nucléaire dont les risques de nuisances sont aussi important que les risques climatiques!

Ddu

Il ne s’agit pas d’interdire les produits fabriqués à base d’énergie fossile, mais de les taxer dans un premier temps. En effet, fabriquer avec du charbon aujourd’hui revient moins cher que fabriquer avec des énergies primaires non émettrices ou peu émettrices de CO2.
Dénucléarisation ou décarbonation, il va falloir choisir: on ne peut pas tout faire en même temps ou sinon, on prend le risque de démultiplier les gilets jaunes dans la rue. Il ne faut pas oublier que l’énergie est à la base de l’économie et donc de nos emplois.

Fontaine

D'accord monsieur Le Maire mais pour être efficace Il faut élargir aux frontières internes de l'Union européenne, cette mesure de taxation carbone.
Forte d'une électricité depuis longtemps largement décarbonnée, l'économie française s'en trouverait largement renforcée en terme de compétitivité face à certains états, proches voisins nucléophobes, largement laxistes en matière de pénalisation des énergies et produits carbonés.

Albatros

Ce "machin" ressemble de plus en plus à un miroir aux alouettes ou à une Arlésienne. En effet, toute mesure fiscale doit être prise à l'unanimité et il n'y a jamais eu d'unanimité sur ce type de sujet parmi les Etats-membres sur une question qui est du ressort de la souveraineté nationale. De plus, ce type de fiscalité implique la définition claire et sans ambiguïté de ce qu'est le "contenu carbone" d'un produit et encore moins par conséquent de tous les produits industriels susceptibles d'être importés de l'UE.
La dernière réaction de Fontaine illustre parfaitement la situation.
Il est impossible d'établir une taxe ou un "mécanisme d'inclusion carbone" qui tienne la route. Entretenir cette illusion n'est pas de bonne politique. Au mieux cela pourrait être fait pour 4 ou 5 produits hyper simples avec peu d'unités de production de par le monde...

Albatros

Ce "machin" ressemble de plus en plus à un miroir aux alouettes ou à une Arlésienne. En effet, toute mesure fiscale doit être prise à l'unanimité et il n'y a jamais eu d'unanimité sur ce type de sujet parmi les Etats-membres sur une question qui est du ressort de la souveraineté nationale. De plus, ce type de fiscalité implique la définition claire et sans ambiguïté de ce qu'est le "contenu carbone" d'un produit et par conséquent de tous les produits industriels susceptibles d'être importés de l'UE, ce qui est impossible.
La dernière réaction de Fontaine illustre parfaitement la situation.
Il est impossible d'établir une taxe ou un "mécanisme d'inclusion carbone" qui tienne la route. Entretenir cette illusion n'est pas de bonne politique. Au mieux cela pourrait être fait pour 4 ou 5 produits hyper simples avec peu d'unités de production de par le monde...

Ajouter un commentaire

Suggestion de lecture