TechnipFMC: les syndicats CFDT et CGT inquiets de la « stratégie », 2 ans après la fusion

  • AFP
  • parue le

Les syndicats CFDT et CGT de TechnipFMC ont exprimé lundi leur "inquiétude" face à la "stratégie" de la direction du groupe d'ingénierie pétrolière, la jugeant "largement défavorable" aux intérêts français, deux ans après la fusion entre le français Technip et l'américain FMC Technologies.

Alors que TechnipFMC doit présenter cette semaine les résultats de son deuxième exercice post-fusion, "l'évolution des activités en 2018 a continué de mettre à mal la version officielle" du rapprochement entre Technip et FMC, "présenté comme une fusion entre égaux", estiment la CFDT et l'Ugict-CGT dans un communiqué.

En 2017, les bénéfices des activités issues de FMC ne représentaient "qu'un peu plus de la moitié de ceux générés par les projets issus de Technip", soulignent-ils. Et, pour 2018, "avec un chiffre d'affaires annoncé entre 5,8 et 6,1 milliards de dollars, la seule division onshore/offshore (ex-Technip) devrait afficher des revenus bien supérieurs à ceux" de la branche sous-marine ex-FMC (Subsea SPS), ajoutent-ils.

Ils relèvent que le niveau de marge de la branche sous-marine, "historiquement supérieur à celui de l'onshore/offshore", "devrait diminuer fortement à 14% (11% prévus en 2019)" et qu'elle aura ainsi "plongé de 19,1% à 11%" en deux ans. "Les salariés français n'ont tiré aucun bénéfice de la fusion", assènent les deux syndicats, qui notent la situation "très inquiétante" de l'activité sous-marine ex-Technip (SURF). Selon eux, elle "n'a pas le soutien du groupe pour maintenir ses compétences et ses moyens".

De plus, "la direction finit de passer dans les mains des Américains" avec le départ prévu en mai du président exécutif du conseil d'administration de TechnipFMC, Thierry Pilenko, PDG de Technip de 2007 jusqu'à la fusion en 2017, critiquent les syndicats. Ils déplorent une équipe, dirigée par l'Américain Doug Pferdehirt dont ils dénoncent la rémunération "excessive", "comptant deux ex-Technip sur neuf membres".

La CFDT et l'UGICT-CGT "s'alarment" enfin d'une "gestion court-termiste" avec un programme de soutien du cours de l'action - qui "a perdu 40% de sa valeur depuis la fusion" - qui "se fait au détriment des investissements productifs" et de la trésorerie du groupe.

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