TechnipFMC a plongé dans le rouge au 1er trimestre, les prises de commandes chutent

  • AFP
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Le groupe d'ingénierie pétrolière TechnipFMC a plongé dans le rouge au premier trimestre à la suite de charges comptables et a vu ses prises de commandes chuter avec la crise occasionnée par la pandémie du nouveau coronavirus.

Sa perte nette a atteint 3,256 milliards de dollars contre un bénéfice de 20,9 millions au premier trimestre de 2019, a indiqué jeudi l'entreprise franco-américaine dans un communiqué. Le résultat a essentiellement été plombé par des charges "pour l'écart d'acquisition et les autres actifs dans les segments Subsea et Surface Technologies".

Les prises de commandes sur la période ont également chuté de 66% à 2,099 milliards de dollars, sur fond d'effondrement des cours pétroliers avec la pandémie de Covid-19. Cette situation a poussé de nombreuses compagnies pétrolières et gazières à annoncer des mesures d'économies et à revoir à la baisse leurs investissements.

"Au cours des deux derniers mois beaucoup de choses ont changé dans le monde, et nous prenons rapidement des mesures décisives pour répondre à cet environnement de marché", a commenté Doug Pferdehirt, le PDG du groupe. TechnipFMC a ainsi augmenté son objectif d'économies à plus de 350 millions de dollars et réduit cette année le salaire fixe de ses dirigeants (de 30% pour le PDG et le conseil d'administration et de 20% pour l'équipe de direction). Le dividende distribué cette année a été réduit de 75%.

Issu de la fusion du français Technip et de l'américain FMC Technologies, le groupe devait de nouveau se scinder pour donner naissance à deux entreprises, basées respectivement à Houston et Paris. Ce projet a toutefois été repoussé en raison des conditions de marché actuelles.

"Malgré les pertes colossales, malgré la crise du secteur pétrolier, malgré l'épidémie du Covid-19, malgré l'arrêt du projet de scission présenté comme le remède au plongeon du cours de l'action, malgré la sortie récente de TechnipFMC du CAC 40, Doug Pferdehirt prévoit de toucher 15 millions de dollars au titre de 2019", enrage toutefois dans un communiqué l'intersyndicale du groupe, qui appelle à la démission du PDG à la veille de l'AG qui doit entériner sa rémunération.

"Dès son arrivée à la tête du groupe en 2017, il s'est arrogé la plus forte rémunérations du CAC 40. Sans oublier Thierry Pilenko (l'ex-PDG, ndlr) qui a quitté le Groupe en 2019 avec 14 millions d'euros...", rappellent les syndicats.

Commentaires

Bernard LEYRIS

C'est scandaleux que les fossoyeurs s'octroient de telles rémunérations (ou parachute doré)alors que les actionnaires voient leur capital disparaître par leurs erreurs de gestion.

wenger

Mais c est scandaleux tout simplement, scandaleux vis a vis du personnel, des actionnaires, et du point de vue ethique.
Une seule reaction possible, vendre les actions.

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