Tensions dans le Golfe : le Pakistan juge « encourageantes » ses discussions avec l'Arabie saoudite et l'Iran

  • AFP
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Islamabad a qualifié d'"encourageantes" mercredi les discussions entre le Premier ministre pakistanais Imran Khan et les exécutifs de l'Iran et de l'Arabie saoudite, alors que les tensions culminent dans le Golfe.

"Nos discussions ont été encourageantes. La réponse que nous avons obtenue des deux pays était au-delà de nos attentes", a déclaré le ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mehmood Qureshi lors d'une conférence de presse.

"L'Iran et l'Arabie saoudite pensent tous deux préférer la voie diplomatique. Un bon départ a été pris", a-t-il poursuivi, se disant "satisfait" que "les nuages de la guerre et des conflits qui planaient ces derniers temps s'éclaircissent".

Imran Khan s'est proposé comme "facilitateur" pour "empêcher un conflit d'éclater" entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, deux pays ayant rompu leur relations diplomatiques en 2016 et dont l'inimitié est source de tensions dans le Golfe.

Dimanche, le Premier ministre pakistanais a rencontré à Téhéran le président Hassan Rohani ainsi que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. "Les dirigeants iraniens nous ont dit qu'ils ne voulaient pas d'escalade et qu'ils voulaient résoudre les problèmes. Ils ont aussi dit qu'ils étaient prêts mentalement à dialoguer, soit directement, soit avec l'aide d'une tierce partie", a commenté M. Qureshi.

Imran Khan s'est ensuite rendu mardi à Riyad, où il s'est entretenu avec le roi Salmane et le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane.

La discussion a été "très encourageante" avec les dignitaires saoudiens, a commenté le ministre des Affaires étrangères pakistanais. Ces derniers mois, les tensions dans le Golfe ont été exacerbées par des saisies de pétroliers, la destruction d'un drone américain par Téhéran et des attaques sur le sol saoudien.

Vendredi, un pétrolier iranien a été touché par deux explosions "probablement causées par des frappes de missiles" à environ 100 kilomètres des côtes saoudiennes occidentales, selon Téhéran.

En septembre, l'Arabie saoudite et les États-Unis ont accusé la République islamique d'être responsable des frappes contre deux sites pétroliers majeurs saoudiens qui avaient provoqué la réduction temporaire de la moitié de la production du premier exportateur mondial de brut.

Téhéran a nié toute implication dans ces attaques revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, et combattus depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par Ryad.

Le Pakistan a de fortes relations diplomatiques et militaires avec l'Arabie saoudite. Il représente également les intérêts consulaires de l'Iran aux Etats-Unis, ces deux pays n'entretenant aucune relation diplomatique.

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