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Le chef de la diplomatie grecque Nikos Dendias doit s'entretenir vendredi à Vienne avec son homologue américain Mike Pompeo, dans le cadre d'un marathon diplomatique entrepris par Athènes pour mobiliser la communauté internationale sur les tensions gréco-turques en Méditerranée orientale.
"Les entretiens seront focalisés sur les évolutions en Méditerranée orientale vu l'escalade de la provocation turque", a indiqué mercredi un bref communiqué du ministère grec des Affaires étrangères.
Mike Pompeo est arrivé mardi à Prague, début d'une tournée de cinq jours en Europe centrale, pour discuter notamment de la Chine et de la 5G.
La situation tendue depuis des semaines entre Athènes et Ankara s'est détériorée lundi après le déploiement par Ankara d'un navire de recherche sismique, escorté par des bâtiments militaires, dans le sud-est de la mer Egée, une zone de la Méditerranée disputée et riche en gisements gaziers.
Selon Athènes, les bâtiments turcs se trouvaient mercredi à 60 milles marins au sud de l'île grecque de Kastellorizo, soit sur le plateau continental grec, ce qui constitue une "violation" des frontières maritimes.
Nikos Dendias a déposé mardi une demande pour un sommet d'urgence du Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne, espérant faire pression sur la Turquie pour qu'elle se retire de la région.
"Nous appelons la Turquie à quitter sans délai le plateau continental grec (...) nous n'allons pas accepter le fait accompli", a prévenu mardi Nikos Dendias.
La découverte ces dernières années de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l'appétit des pays riverains et renforcé les tensions entre la Turquie et la Grèce, pays voisins et alliés au sein de l'Otan, aux relations régulièrement ponctuées de crises.
Signe que les tensions actuelles pourraient encore s'aggraver, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a indiqué mardi qu'Ankara allait étendre ses recherches gazières en Méditerranée orientale.
M. Pompeo passera deux jours en République tchèque avant de se rendre en Slovénie, en Autriche, puis en Pologne qui accueillera une partie des troupes américaines quittant l'Allemagne.