En France, les raffineries « tournent » selon le PDG de Total

  • AFP
  • parue le

"Les raffineries tournent" en France et expédient du carburant, signe que le conflit social sur les retraites "est peut-être moins fort que certains veulent bien le dire", a estimé mardi le PDG de Total, Patrick Pouyanné.

"Ce mouvement social, il y a beaucoup de bruit. La vérité c'est que contrairement à ce qui s'est passé lors de la loi El Khomri (de 2016) et d'autres mouvements, les raffineries ne se sont pas arrêtées", a-t-il répondu à des journalistes en marge d'une conférence à Paris. "On avait vécu des arrêts de raffinerie lors de la loi El Khomri donc je pense que ça veut aussi dire quelque part que peut-être le conflit est là mais il est peut-être moins fort que certains veulent bien le dire", a-t-il poursuivi.

La CGT avait appelé à un arrêt des expéditions dans toutes les raffineries jusqu'au 16 janvier inclus, dans le cadre du conflit contre la réforme des retraites. "Pour qu'une raffinerie ne s'arrête pas, ça veut dire que les expéditions fonctionnent", a observé Patrick Pouyanné. "Bien sûr le débit a diminué, on doit être à 60-65% en moyenne, mais ça tourne", selon lui.

La France métropolitaine compte huit raffineries, dont cinq appartiennent à Total, en incluant la bioraffinerie de La Mède. "Le pays continue à être approvisionné comme il doit l'être en carburants pétroliers", a par ailleurs souligné Patrick Pouyanné. "Les raffineries ont moins d'influence aujourd'hui sur l'approvisionnement du réseau de stations-service parce que l'approvisionnement est diversifié, il a beaucoup de dépôts, il y a des imports...", a-t-il aussi expliqué.

Par ailleurs, le mouvement aura "un peu" d'impact sur les résultats financiers de Total mais ce n'est pas le seul facteur car, par ailleurs, "en ce moment, globalement, les marges de raffinage ne sont pas bonnes".

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