TotalEnergies salue un « retour par la grande porte » en Irak

  • AFP
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Le groupe français TotalEnergies a salué lundi un "retour par la grande porte" en Irak avec un investissement qu'il a chiffré à environ 10 milliards de dollars. Ce même contrat avait été évalué la veille à 27 milliards par le gouvernement irakien, une différence qui s'explique par la prise en compte à terme de charges d'exploitation.

Le PDG du groupe Patrick Pouyanné était dimanche à Bagdad pour parapher l'accord avec le gouvernement, qui doit durer 25 ans. Le ministre irakien du Pétrole Ihssan Ismaïl avait alors évoqué une valeur totale "de 27 milliards de dollars", dont un investissement de 10 milliards dans les infrastructures.

"Quand le ministre dit 27 milliards, il s'agit du Capex (les dépenses d'investissement, ndlr) plus l'Opex (les dépenses d'exploitation)", avait précisé Patrick Pouyanné dimanche lors d'une conférence de presse. "Et l'Opex, ce sont des coûts, et nous avons des revenus pour financer" ces dépenses, avait-il ajouté.

Lundi, TotalEnergies a confirmé dans un communiqué que ses projets en Irak représentaient "un investissement global d'environ 10 milliards de dollars" (environ 8,4 milliards d'euros), sans évoquer d'autres montants. "Ces accords signent notre retour en Irak par la grande porte, pays où notre Compagnie est née en 1924", a déclaré M. Pouyanné, cité dans le communiqué.

Le groupe va investir dans les installations "pour récupérer le gaz torché sur trois champs pétroliers" afin de générer de l'électricité (capacité initiale de 1,5 gigawatts, puis de 3 GW), et la construction d'une centrale électrique solaire de 1 GW de capacité pour fournir la région de Bassora (sud).

Dans le détail, l'investissement couvre "la construction d'un réseau de collecte et d'unités de traitement de gaz", "la construction d'une unité de grande capacité de traitement d'eau de mer" (nécessaire pour l'extraction pétrolière), et la construction et l'opération de la centrale photovoltaïque.

Avec pour objectif de développer "l'accès l'électricité pour les populations locales grâce à un usage plus durable des ressources naturelles du pays: réduction du brûlage du gaz, source de pollution de l'air et d'émissions gaz à effet de serre, gestion de la ressource en eau, valorisation de l'énergie solaire".

L'Irak dispose d'immenses réserves d'hydrocarbures. C'est le deuxième pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et l'or noir représente plus de 90% de ses revenus. Mais il est confronté à une crise énergétique aiguë et connaît d'incessantes coupures d'électricité, qui alimentent le mécontentement social.

Le pays a même connu un black out de près d'une journée début juillet tandis que les températures frôlaient les 50 degrés.

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