Toujours moins d'emplois dans le pétrole britannique en 2017

  • AFP
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Le nombre d'emplois directs et indirects de l'industrie pétrolière et gazière du Royaume-Uni a de nouveau reculé en 2017 malgré la hausse des prix du brut, a noté mercredi la fédération professionnelle du secteur.

L'exploitation des gisements en mer du Nord ne représente plus que 302.200 emplois en 2017, soit 13.000 de moins qu'en 2016 selon des données révisées et 160.000 de moins qu'à son apogée, en 2014, quand les prix du pétrole ont plongé avant de légèrement remonter en 2017, où ils étaient en moyenne de 51,6 dollars le baril de Brent sur les six premiers mois de l'année.

Ces données publiées par Oil & Gas UK recouvrent les emplois directement concernés par l'extraction pétrolière et gazière, mais aussi les emplois indirects générés pour les fournisseurs jusqu'à ceux de services de restauration et d'hôtellerie entourant l'activité.

"La chaîne de production pourrait être menacée si la tendance se poursuit", prévient la fédération dans son rapport, qui met toutefois en avant un ralentissement du nombre d'emplois supprimés cette année.

"La réduction du nombre d'employés a également changé de nature. En 2015 et 2016, il s'agissait de réduire les coûts à tout prix. En 2017, il semblerait que le but soit de créer une chaîne de production qui puisse survivre à long terme. Il y a ainsi plus d'exemple de réductions d'emplois dues à des postes devenus redondants à cause de fusions et d'acquisitions", a argué Oil & Gas UK.

Les grands groupes recentrent leurs activités pour économiser les coûts, tandis que de plus petits producteurs misent sur des exploitations moins importantes qu'ils font tourner avec moins d'employés.

"Cette tendance devrait se poursuivre fin 2017 et en 2018, avec notamment le rachat par Total de Maersk Oil", le groupe danois, a noté Deirdre Michie, directrice générale de la fédération.

Enfin, Oil & Gas UK s'interroge sur les conséquences du Brexit pour l'industrie.

"L'effet sur le long terme reste incertain. Si les négociations n'aboutissent pas et que les échanges entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne se font sur les bases de l'Organisation mondiale du commerce, les coûts pourraient augmenter de 500 millions de livre par an pour l'industrie, mais avec un accord parfait, les coûts pourraient reculer de 100 millions de livre par an", a estimé Oil & Gas UK.

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