Troisième cycle de négociations entre le Liban et Israël sur leur frontière maritime

  • AFP
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Le Liban et Israël, deux voisins officiellement toujours en guerre, ont entamé mercredi un troisième cycle de négociations sous l'égide de Washington, afin de délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures en mer, a indiqué l'Agence de presse libanaise.

Les délégations se sont rencontrées dans un contexte de sécurité renforcée dans une base de la force de maintien de la paix des Nations unies, la Finul, dans la ville frontalière libanaise de Naqoura, selon la même source. Après plusieurs années de médiation américaine, le Liban et Israël avaient déclaré début octobre qu'ils avaient accepté d'entamer des négociations dans le cadre de ce que Washington a salué comme un accord "historique".

Les premier et deuxième cycles de négociations ont eu lieu le 14 octobre, et les 28 et 29 octobre. Les pourparlers portaient sur une zone maritime contestée de 860 kilomètres carrés, selon une carte enregistrée auprès des Nations unies en 2011. Mais le Liban a maintenant demandé une zone supplémentaire de 1.430 kilomètres plus au sud, qui s'étend dans une partie du champ gazier de Karish qu'Israël a confié à la société grecque Energean pour l'exploration.

"Aujourd'hui nous sommes entrés dans une phase de guerre de cartes", a déclaré à l'AFP l'experte libanaise Laury Haytayan. Une source israélienne proche des pourparlers a déclaré que l'État hébreu avait également exigé une frontière maritime plus au nord. Les pourparlers sont cruciaux pour un Liban en faillite qui s'est lancé dans la prospection d'hydrocarbures offshore.

En 2018, le pays a signé son premier contrat d'exploration avec un consortium international formé des groupes français Total, italien ENI et russe Novatek. Problème: une partie d'un des deux blocs concernés, le numéro 9, déborde sur la zone de 860 km2 que le Liban et Israël se disputent.

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