Un haut diplomate américain au Liban pour discuter du litige frontalier avec Israël

  • AFP
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Un haut diplomate américain a discuté mercredi à Beyrouth avec les dirigeants libanais du litige frontalier maritime opposant Israël au Liban, qui s'apprête à se lancer dans l'exploration d'hydrocarbures en Méditerrannée.

Le secrétaire d'État adjoint pour les affaires du Proche-Orient, David Satterfield, a rencontré le président Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri et le chef du Parlement Nabih Berri, selon l'agence de presse officielle ANI.

Le Liban a signé en février 2018 son premier contrat d'exploration offshore avec un consortium dominé par le groupe français Total. Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël.

En recevant M. Satterfield, le président Aoun a estimé que "la démarcation des frontières terrestre et maritime (avec Israël, ndlr), renforcerait la stabilité" dans le secteur, selon un communiqué de la présidence libanaise.

Le chef de l'État a appelé les États-Unis à s'impliquer "pour réaliser cet objectif, tout particulièrement pour respecter les frontières terrestres et maritimes du Liban et son droit à faire des explorations dans les domaines gazier et pétrolier", a indiqué l'ANI.

D'après le communiqué de la présidence, les discussions ont porté sur un "mécanisme de travail" proposé par Beyrouth, et qui doit permettre une démarcation des frontières. Une source diplomatique a indiqué à l'AFP que Beyrouth avait reçu "un signal positif traduisant le désir américain de jouer le rôle de médiateur" entre le Liban et Israël.

Ces deux pays sont encore techniquement en guerre, même après le retrait d'Israël du sud du Liban en 2000.

La découverte de gaz en Méditerranée orientale ces dernières années a fait naître de grands espoirs, mais elle a également attisé les tensions dans une région déjà explosive.

Au Liban, les travaux de forage dans le bloc 4 doivent débuter en décembre, et ceux du bloc 9 quelques mois plus tard. En février 2018, le groupe Total avait indiqué que la dispute frontalière entre le Liban et Israël concernait "moins de 8% de la surface du bloc 9", assurant que les travaux de forage ne se dérouleraient pas dans ce secteur.

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