- AFP
- parue le
La sûreté dans le parc de centrales nucléaires d'EDF en France a montré des résultats "encourageants" et est en "progrès notables", avec l'absence d'incident majeur, mais des lacunes demeurent dans la maintenance, selon un rapport interne publié vendredi par l'électricien.
"Après une année 2015 en retrait, 2016 est marquée par une amélioration des résultats de sûreté", souligne le rapport de l'Inspecteur général pour la sûreté nucléaire et la radioprotection d'EDF, François de Lastic. Ce rapport annuel fait le bilan d'une année pourtant chargée sur le plan des dysfonctionnements dans la filière nucléaire française, avec les anomalies détectées dans les dossiers de suivi de fabrication à l'usine Creusot Forge d'Areva et l'arrêt de plusieurs réacteurs qui en a découlé pour réaliser des tests, ou encore un défaut d'étanchéité de l'enceinte de confinement d'un réacteur de la centrale de Bugey (Ain).
Parmi les bons résultats, le rapporteur note l'absence d'événement de sûreté majeur, un taux de fréquence d'accident "le deuxième plus faible jamais obtenu", et un nombre d'arrêts automatiques de réacteurs tombés à 28, "le meilleur (niveau) jamais atteint", grâce notamment à un "pilotage rigoureux".
Toutefois, l'inspecteur général, recruté hors d'EDF spécifiquement pour mener pendant plusieurs années cette mission d'audit, note "l'augmentation continue du nombre de non-qualités de maintenance", et s'inquiète d'une "dérive" à "un niveau excessif" de ces événements, citant par exemple la chute d'un générateur de vapeur dans la centrale de Paluel (Seine-Maritime) en mars 2016, qui conduit à un arrêt du réacteur jusqu'à fin novembre 2017.
Pour lui, ils résultent notamment d'une "préparation insuffisante" des équipes d'intervention et d'une "difficulté à surveiller les activités" du fait d'un manque de pratique et d'un volume important d'opérations associées au grand programme de maintenance du parc (grand carénage).
