États-Unis : les stocks de pétrole brut diminuent plus qu'attendu, les cours bondissent

  • AFP
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Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont diminué nettement plus qu'attendu la semaine dernière, selon les chiffres du rapport hebdomadaire publié mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), une nouvelle qui a fait bondir les cours de l'or noir.

À New York, le baril américain de WTI (West Texas Intermediate) pour livraison en octobre, la variété de référence aux États-Unis, a atteint 73,14 dollars, un sommet plus fréquenté depuis le 2 août. Vers 15h15 GMT, le prix se situait à 72,77 dollars, en progression de 3,27%.

De son côté, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a lui aussi profité de cette publication pour toucher un plus haut depuis le 31 juillet, à 76,13 dollars. Vers 15h15 GMT, il était à 75,76 dollars, en hausse de 1,30% par rapport à la clôture de la veille.

Durant la semaine achevée le 10 septembre, les stocks de brut se sont réduits de 6,4 millions de barils (Mb), soit plus du double de ce qui avait été prévu par les analystes (2,7 Mb). Les réserves d'essence ont elles baissé de 1,9 million de barils, contre 3,3 millions attendu. Fait notable, les réserves stratégiques de pétrole brut ont elles aussi diminué, de 500 000 barils.

Pour Matt Smith, analyste de Kpler, cette chute imprévue des stocks de brut s'explique par le maintien d'un niveau élevé d'exportations alors que la production était encore affectée par le passage de l'ouragan Ida dans le Golfe du Mexique. Les exportations ont en effet augmenté par rapport à la semaine précédente et sont supérieures à celles de la même période de l'an dernier.

La production a légèrement augmenté par rapport à la semaine précédente, à 10,1 millions de barils par jour (Mb/j), contre 10 Mb/j précédemment, mais demeure sensiblement moindre qu'un an plus tôt (10,9 Mb/j). L'ouragan Ida a contraint de nombreuses compagnies à suspendre l'activité de leurs plateformes dans le Golfe du Mexique ainsi que celle de plusieurs raffineries de la région de la Nouvelle-Orléans (Louisiane), également frappée par l'épisode climatique extrême.

De ce fait, les livraisons d'essence demeurent aussi inférieures à leur niveau de l'an passé, même en tenant compte de la baisse de la demande liée à la fin de la période estivale. Les réserves commerciales de pétrole brut se montaient à 417,4 millions de barils au 10 septembre, un niveau inférieur de 7% à la moyenne des cinq dernières années à la même période, selon l'EIA, ce qui constitue un facteur de soutien aux cours de cette ressource fossile.

Les réserves stratégiques atteignaient elles 620,8 Mb, en baisse de 0,1%.

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