États-Unis : Navistar collabore avec General Motors et OneH2 sur des poids lourds à l'hydrogène

  • AFP
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Le constructeur américain de poids lourds Navistar a annoncé mercredi vouloir développer l'utilisation des véhicules à hydrogène aux États-Unis, grâce à un partenariat avec General Motors et le constructeur d'infrastructures pour les recharges OneH2.

Le transporteur JBHunt sera le premier à tester les nouveaux camions, à partir de fin 2022, sur des trajets déterminés à l'avance. Ils pourront normalement rouler plus de 800 kilomètres avec une seule charge et se recharger en moins de 15 minutes.

Les moteurs seront propulsés par des piles a combustibles alimentées à l'hydrogène conçues par GM. Le coût au kilomètre devrait être comparable à celui de moteurs diesel sur certains segments de marché, affirme Navistar. Interrogé lors d'une conférence téléphonique, le patron de Navistar, Persio Lisboa, n'a pas souhaité donner de détails sur l'accord noué avec GM.

Le constructeur automobile avait annoncé en grande pompe en septembre un partenariat avec Nikola, qui conçoit des camions électriques et à hydrogène, mais avait dû faire marche arrière quelques semaines plus tard suite aux doutes émis sur la viabilité de la start-up.

Les deux sociétés ont finalement annoncé fin novembre un accord de bien moindre ampleur, prévoyant entre autres que GM fournisse son système de piles à combustible Hydrotec pour les semi-remorques destinés aux moyennes et longues distances développés par Nikola.

OneH2 de son côté fournira à Navistar les solutions de recharge, qui inclut la production d'hydrogène, son stockage ainsi que son acheminement. Navistar, qui doit être racheté par la branche camions de Volkswagen, Traton, vers le milieu de l'année, prévoit aussi de prendre une part minoritaire du capital de OneH2.

Ce partenariat permet de mettre en place "l'infrastructure initiale de distribution d'hydrogène nécessaire pour accélérer l'adoption de la technologie des piles à combustibles dans les véhicules commerciaux", a estimé M. Lisboa. Pour son groupe, le développement de camions à hydrogène n'entrave en rien celui de camions électriques, mais permet d'offrir à ses clients plus d'options sur le créneau des véhicules propres.

Alors que le marché des voitures particulières à hydrogène reste balbutiant, faute d'infrastructures de production et de distribution du gaz, nombre de constructeurs font le pari des camions.

Les chauffeurs de poids lourds ont en effet généralement des trajets prévus à l'avance, facilitant l'installation de stations devant leur entrepôt ou sur leur parcours.

La marque coréenne Hyundai a ainsi livré en octobre ses premiers poids lourds à l'hydrogène à des transporteurs suisses tandis que Toyota développe un camion à l'hydrogène pour le marché japonais et un autre pour le marché nord-américain, dont le premier prototype est prévu dès le premier semestre 2021.

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