Vers une mission d'information de l'Assemblée nationale sur la sûreté nucléaire

  • AFP
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Barbara Pompili, présidente de la commission du Développement durable de l'Assemblée et ex-secrétaire d'Etat à la Biodiversité, a annoncé mercredi le lancement, d'ici la fin de l'année, d'une mission d'information sur la sûreté nucléaire pour nourrir la réflexion sur la fermeture de centrales.

"On va lancer une mission d'information sur la sûreté nucléaire, et éventuellement aussi sur la dimension financière, pour pouvoir apporter notre pierre à la réflexion. Cela concerne les territoires, les emplois, je ne veux pas faire ça n'importe comment mais je veux que fin 2018 on ait une idée claire", a déclaré cette élue LREM (issue des rangs écologistes) devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).

En annonçant récemment le report, après 2025, de la réduction de la part du nucléaire à 50% de la production électrique, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a assuré que "dans un an, nous aurions un scénario totalement planifié" et que "nous serions capables de savoir combien de réacteurs, à quelle échéance et sur quels critères nous allions parvenir à cet objectif".

Sur cette "question essentielle de transition énergétique et écologique et alors que les enjeux sont graves, il faut agir avec méthode, intelligence, en associant les acteurs mais en arrêtant de passer son temps à reculer. L'annonce de Nicolas Hulot, paradoxalement, va nous entraîner dans une action exigeante", a plaidé Mme Pompili.

Pour celle qui fut secrétaire d'Etat sous le quinquennat Hollande, "la programmation pluriannuelle de l'énergie doit concentrer nos efforts", et elle se considèrera elle-même "en échec si cette programmation n'est pas digne de ce nom". "L'échéancier est demandé aussi par le monde économique et les territoires, qui veulent savoir où on va pour se préparer", a ajouté cette députée de la Somme.

Interrogée sur les centrales nucléaires qu'il faudrait fermer en priorité, la présidente de la commission du Développement durable a rappelé que "Fessenheim, c'était dans les tuyaux", et évoqué plusieurs critères pour les autres cas. "S'il y a vraiment des réacteurs trop anciens ou qui posent un certain nombre de problèmes pour les sécuriser, mais aussi des réacteurs posant des problèmes un peu diplomatiques avec nos voisins comme l'Allemagne ou la Suisse, c'est par exemple dans ceux-là qu'il faudra regarder", selon elle.

Commentaires

PERVES

Comment ne pas s'inquiéter: nous avons le meilleur système électrique du monde, sans impact sur la pollution atmosphérique, compétitif et sûr. Et nos élus confient à une députée verte, résolument antinucléaire, une mission qui se donne pour objectif de fermer aussi vite que possible des réacteurs parfaitement opérationnels et compétitifs. Pourquoi? Pour répondre à un engagement vieux de 6 ans de Monsieur Hollande, et pour faire plaisir (c'est Madame Pompili qui le dit) à des voisins allemands qui ne se gênent pas pour couvrir le nord de la France de la pollution apportée par leurs centrales à charbon et, pire encore, à lignite. De qui se moque-t-on? Nos élus oublient-ils nos engagements climatiques pour donner priorité à une sortie du nucléaire, voulue par Madame Pompili, néfaste pour notre environnement et notre économie

SALANAVE

Entièrement d'accord avec cet avis. Et j'ajouterais que le nucléaire n'a pas besoin du réchauffement climatique (dont il est une sinon la solution majeure) pour s'imposer par ses autres qualités comme une énergie d'avenir: sa fiabilité (et sa non-intermittence), son faible coût, sa compacité, la parfaite maîtrise de ses déchets, l'indépendance énergétique qu'il procure, la durabilité et l'abondance de la ressource naturelle uranium, industrie championne de l'économie circulaire par le recyclage de ses combustibles usés, énergie bientôt renouvelable grâce aux réacteurs surgénérateurs, et énergie naturelle la plus répandue dans l'univers.

Michel Simon

Madame Pompili exploite sa position de Présidente de la Commission Développement Durable pour faire du militantisme aux frais du contribuable. Pour disserter sur la sûreté de nos centrales, elle invite Greenpeace en Commission parlementaire. A voir sur:
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5131168_5a02be7975d22.commis…
M. de Rugy n'a bien sur rien trouvé à y redire...

g Grunblatt

tout à fait d'accord avec vous

G Grunblatt

selon le site de l'assemblée nationale http://bit.ly/2zwF7qY "Depuis 2009, la fonction de président ou de rapporteur revient de droit à un député appartenant à un groupe d’opposition, si ces fonctions ne sont pas exercées par la même personne" et "Les rapports peuvent donner lieu à un débat sans vote en séance.""
Il faut espérer que Mme Pompili n'exercera pas les 2 fonctions car sinon les conclusions sont déjà faites...

GRUNBLATT GERARD

cela ne répond pas du tout à mon commentaire: je connais le site de l'ASN et suis tres satisfait qu'un organe independant surveille et contrôle le nucléaire
Mais pourquoi y aurait il une personne, anti nucleaire connue, pour contrôler une commission d’enquête

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